Les pilotes de Jazz (T.JAZ.UN) ont voté à 99% en faveur d'un recours à la grève, si jugé nécessaire, dans le cadre des présentes négociations sur un contrat de travail.

Aucun ultimatum n'a été émis par le conseil exécutif supérieur de Jazz, qui représente les pilotes, mais une période de réflexion obligatoire vient à échéance à la mi-juin.

Le président du syndicat, Brian Shury, a affirmé que les pilotes ne souhaitaient pas en venir à la grève, mais il a souligné que ceux-ci étaient sans contrat de travail depuis près d'un an. Ils pourraient débrayer dès le 13 juin.

«Nous faisons de notre mieux dans ces négociations, pour tenter d'éviter une dispute, mais en bout de compte ça dépend vraiment de l'entreprise», a-t-il déclaré.

Jazz compte plus de 1500 pilotes dont le salaire annuel moyen est de 75 000 $, mais M. Shury affirme que les salaires s'échelonnent de 34 000 $ à 106 000 $. Les négociations en présence d'un médiateur fédéral doivent reprendre mercredi, a-t-il ajouté.

Le Fonds de revenu Jazz Air [[|ticker sym='T.JAZ.UN'|]], établi à Halifax, a indiqué être parvenu à des ententes avec certains syndicats, mais a dit négocier avec plusieurs autres, dont celui des pilotes.

Jazz a été essaimée par Air Canada en septembre 2004, dans le cadre de la restructuration judiciaire de cette dernière.

M. Shury a soutenu que la dernière convention collective des pilotes remontait à l'époque de la protection contre la faillite, en 2004, et que Jazz continuait de négocier comme si elle était encore en faillite.

«Nos demandes sont très raisonnables, a-t-il dit. Nous sommes très conscients de l'impact sur les passagers.»

Il explique que les pilotes recherchent des améliorations à leurs retraites et à leurs allocations - qui seraient gelées depuis 2004 - ainsi qu'une hausse «modeste» de leurs salaires.

M. Shury ajoute que Jazz compte parmi les transporteurs aériens les plus profitables en Amérique du Nord et que le moment est venu de reconnaître la contribution des pilotes.

«Nous espérons que la compagnie reviendra négocier avec une nouvelle énergie, a-t-il déclaré. Nous espérons pour le mieux mais nous nous préparons pour le pire.»

Les parts de Jazz ont cédé jeudi 6 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 4,27 $.