Votre voyage de rêve en Europe ou en Asie pourrait un jour commencer par une petite visite chez votre concessionnaire automobile.

Le Groupe Aéroplan [[|ticker sym='T.AER'|]] espère conclure une entente de partenariat avec un ou deux manufacturiers, ce qui permettrait aux membres du programme de fidélisation d'accumuler des milles en faisant l'essai d'une automobile, en faisant son acquisition, en obtenant du financement auprès du manufacturier et en choisissant son service d'entretien.

C'est ce qu'a indiqué le président et chef de la direction du Groupe Aéroplan, Rupert Duchesne, à l'issue de l'assemblée annuelle de l'entreprise hier.

«Nous pensons qu'un programme de fidélisation serait très efficace, étant donné la façon dont les gens choisissent leur automobile et leur programme d'entretien, a-t-il déclaré aux journalistes. Là où les manufacturiers font vraiment de l'argent, c'est avec le financement et le programme d'entretien, pas avec la vente proprement dite.»

Aéroplan a déjà organisé certains programmes de promotion avec des manufacturiers, notamment avec Volvo et Land Rover, mais le programme de fidélisation n'a pas encore conclu de partenariat majeur. Il y a eu des discussions, mais une entente n'est pas imminente.

«L'industrie automobile a connu une période tellement difficile au cours des deux dernières années qu'il est difficile de lui demander maintenant de modifier la façon dont elle fait la mise en marché de ses produits, a déclaré M. Duchesne. Nous allons y arriver éventuellement, mais pas immédiatement.»

Il a affirmé qu'Aéroplan avait réalisé environ 90% des partenariats qu'il voulait établir au Canada. Le groupe aimerait notamment trouver des partenaires du côté des télécommunications et des magasins de grande surface. Il voudrait aussi compléter sa présence dans le domaine de l'épicerie: Aéroplan a un partenaire en Ontario et dans l'ouest du pays, mais pas au Québec et dans les provinces de l'Atlantique. Son concurrent, Air Miles, fait affaire avec trois différents partenaires selon les régions: c'est ainsi qu'Air Miles a Metro comme partenaire en Ontario et IGA-Sobeys, un concurrent de Metro, au Québec.

«Il y a un dédoublement de contrats et d'ententes, a déploré M. Duchesne. Ce n'est pas efficace. Nous espérons remettre de l'ordre dans tout cela au fur et à mesure que ces contrats viendront à échéance.»

Au cours des derniers mois, Aéroplan a mis beaucoup d'efforts dans le développement de programmes à l'étranger, notamment avec l'acquisition de Carlson Marketing, la création de Nectar Italia et l'investissement dans le programme de grands voyageurs d'AeroMexico.

«Cette année, nous mettrons davantage l'accent sur la consolidation, a déclaré M. Duchesne. Nous voulons nous assurer que tout ce que nous avons fonctionne bien. Il faudra probablement attendre 2011 pour les prochaines grandes initiatives stratégiques.»

Aéroplan prévoit accroître ses revenus de 2% à 4% en 2010. En 2009, le groupe avait dû faire face à une diminution de 4%.

«C'est tout un tournant», a affirmé M. Duchesne.

Il a affirmé qu'Aéroplan avait connu un bon départ au premier trimestre, étant donné la conjoncture économique, avec un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 77,8 millions et un bénéfice net ajusté de 20 cents par action. Les analystes s'attendaient toutefois à des résultats légèrement supérieurs, et notamment à un bénéfice net ajusté de 21 cents par action.

L'action d'Aéroplan a perdu 3,67% de sa valeur pour clôturer à 10,50$ hier à la Bourse de Toronto.