Plusieurs centaines de travailleurs de Bombardier à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, et d'Alstom à Sorel-Tracy, en Montérégie, ont manifesté mardi devant leurs usines respectives dans l'espoir d'accélérer l'octroi du contrat de plus de 3 milliards du métro de Montréal.

Ce contrat prévoit le remplacement de quelque 765 voitures de métro.

Les travailleurs font valoir que le consortium est prêt à amorcer la construction dès maintenant. Ils rappellent qu'au-delà des 900 employés des usines de La Pocatière et de Sorel-Tracy, ce sont près de 12 000 emplois directs et indirects, principalement au Québec, qui dépendent de ce contrat.

Les manifestations n'étaient pas que le fait des travailleurs: de nombreux élus municipaux, provinciaux et fédéraux de même que des représentants d'organisations syndicales étaient venus signifier leur appui aux travailleurs de Bombardier et d'Alstom.

Ce contrat, annoncé il y a cinq ans, avait initialement été octroyé à Bombardier sans appel d'offres, pour la construction de quelque 350 wagons de métro.

La firme française Alstom avait toutefois contesté avec succès cet octroi: forcée de procéder a un appel d'offres, la Société de transport de Montréal (STM) avait finalement octroyé le contrat en 2008 au seul soumissionnaire, soit un consortium formé de Bombardier et Alstom.

Le contrat avait toutefois plus que doublé en importance en cours de route, pour exiger désormais quelque 765 voitures de métro, suscitant l'intérêt de nouveaux joueurs qui ont demandé à avoir droit d'y soumissionner à leur tour.

L'un de ceux-ci, la firme chinoise Zhuzhou, a été écarté après avoir proposé un métro avec des roues en acier, alors que la STM a spécifiquement requis un système de pneumatiques. Une firme espagnole, CAF, demeure en lice.

La STM doit annoncer ses intentions dans les prochaines semaines.