Les 450 salariés de l'usine Nova Bus de Saint-Eustache, dans les Laurentides, ont donné un mandat de grève à leur comité de négociation, dans l'éventualité où ce recours sera jugé nécessaire.

La convention collective n'arrive à échéance que le 31 juillet, mais le directeur québécois du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Jean-Pierre Fortin, indique qu'avec ce vote des syndiqués, ils veulent lancer un message clair.

M. Fortin dénonce la pratique de Nova Bus de faire fabriquer dans son usine de Plattsburg, aux État-Unis, des autobus destinés au marché québécois et canadien. Il soutient que cette usine a été construite pour se conformer au «Buy American Act» et donner un libre accès au marché américain.

Les principaux enjeux de la négociation sont les salaires, la sous-traitance et les avantages sociaux.

Le négociateur syndical, Daniel St-Louis, souligne que le cahier de commandes de la compagnie est rempli. Il estime qu'à son avis, puisque les employés ont largement contribué au succès de l'entreprise, ils ont droit à de très bonnes conditions de travail.

Les travailleurs d'une autre usine de Nova Bus, celle-là à Saint-François-du-Lac, ont aussi donné un mandat de grève à leur comité de négociation. Pour ces 230 employés, la convention est échue depuis février, et le processus est dans une impasse.