Les 425 salariés de l'usine Nova Bus de Saint-Eustache, dans les Laurentides, donnent un mandat de grève à leur comité de négociation, s'il juge ce recours nécessaire.

Devant l'impasse de leurs négociations, les 230 employés de l'usine de Nova Bus à Saint-François-du-Lac ont également donné un mandat de grève à leur comité, le 13 mars dernier.

Le directeur québécois du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Jean-Pierre Fortin, dénonce la pratique de Novabus de faire fabriquer dans son usine de Plattsburg, aux États-Unis, des autobus destinés au marché québécois et canadien. Il soutient que cette usine a été construite pour se conformer au «Buy American Act» et donner un libre accès au marché américain.

Dans le cas de Saint-Eustache, la convention collective vient à échéance le 31 juillet. Le négociateur syndical, Daniel St-Louis, souligne que le cahier de commandes de la compagnie est rempli et que puisqu'à son avis, les employés ont largement contribué au succès de l'entreprise, ils ont droit à de très bonnes conditions de travail.

A Saint-Eustache, les principaux enjeux de la négociation sont les salaires, la sous-traitance et les avantages sociaux.