Le syndicat Unite a menacé d'appeler à une troisième grève du personnel navigant de la compagnie aérienne British Airways (BA), tandis que se poursuivait dimanche un arrêt de travail de quatre jours, qui est déjà le deuxième en une semaine.

«Ce conflit se poursuivra tant qu'une proposition raisonnable ne sera pas mise sur la table», a déclaré Steve Turner, samedi soir sur la BBC. «Il n'y actuellement pas de négociations prévues», a-t-il ajouté.

Le syndicat a promis de ne pas appeler à la grève lors des vacances de Pâques, mais ne veut pas s'engager au-delà du 14 avril.

Le personnel navigant a entamé samedi un nouvel arrêt de travail de quatre jours, après une première grève de 72 heures il y a une semaine. Unite proteste contre le plan de réduction des coûts chez BA, le qualifiant de «stratégie de la terre brûlée».

Willie Walsh, directeur général de la compagnie, répond que BÀ doit évoluer si elle veut continuer à opérer dans un monde en mouvement. «Nous tentons de transformer la manière dont nous fonctionnons car l'industrie change et la situation économique a tellement changé que nous devons changer. Si nous ne le faisons pas, BÀ n'existera plus dans dix ans», a-t-il déclaré.

La compagnie a affirmé transporter 75% environ des passagers malgré la grève. L'ensemble des vols de la compagnie ont été assurés au départ des aérports londoniens de Gatwick (sud) et City (centre). Une centaine de vols ont cependant dû être annulés samedi à Heathrow, principal aéroport de la capitale britannique et premier mondial pour le transport international de passagers.

Des personnels de la compagnie aérienne espagnole Iberia, en négociations de fusion avec BA, ont rejoint des piquets de grève devant Heathrow.

Selon Unite, le coût de la grève atteindra 100 millions de livres (111 millions d'euros), un chiffre que n'a pas confirmé la compagnie.

BÀ avait indiqué la semaine dernière que le premier arrêt de travail lui avait coûté sept millions de livres par jour.

Le premier ministre britannique Gordon Brown, accusé de «faiblesse» face au mouvement par l'opposition conservatrice, a assuré qu'il avait été «très ferme». «Nous avons dit que cela n'était pas dans l'intérêt général, ni dans l'intérêt de BA, ni dans l'intérêt des employés», a-t-il déclaré dimanche sur la BBC.