Après Shanghai et Pékin, la société chinoise Zhuzhou Electric Locomotive veut construire à Montréal ses premières voitures de métro à l'étranger.

Zhuzhou Electric Locomotive a construit des voitures pour 10 métros en Chine, dont ceux de Pékin et Shanghai. La société d'État chinoise montre un tel intérêt pour le contrat du métro de Montréal qu'elle est prête à recourir aux tribunaux afin de se voir attribuer le contrat. «Nous contesterons l'avis d'intention en cour si on n'ouvre pas les offres à la technologie des roues en acier», dit Glen Fisher, consultant dans l'industrie du transport ferroviaire qui agit à titre de représentant de Zhuzhou Electric Locomotive dans ce dossier.

Avec la technologie des roues en acier, Zhuzhou Electric Locomotive assure pouvoir offrir des voitures à moins de 2 millions l'unité. Bombardier-Alstom et la STM seraient sur le point de s'entendre pour un prix supérieur à 3 millions par voiture. «C'est possible de remplir le contrat jusqu'à 1,2 million par voiture avec notre technologie aux roues en acier, qui est meilleure, dit Glen Fischer. Les pneumatiques étaient une bonne idée dans les années 60, mais plus maintenant.»

La STM assure que les voitures aux roues d'acier ne peuvent fonctionner sur le réseau montréalais. Zhuzhou Electric Locomotive se dit toutefois en possession d'un rapport d'une firme du New Jersey concluant le contraire. Selon la firme Zeta-Tech, les installations actuelles du métro pourraient fonctionner avec les voitures aux roues en acier. Détail important: les ingénieurs de Zeta-Tech n'ont pas eu accès au site du métro et ont dû rédiger leur rapport sur la base de leurs observations à partir du quai du métro.

Zhuzhou Electric Locomotive a déjà identifié trois usines dans le quartier Lachine, à Montréal, qui pourraient effectuer jusqu'à 60% du contrat. Le reste du contrat serait fait dans ses usines en Chine.