Des médiateurs fédéraux ont demandé mercredi à ce qu'ait lieu une rencontre avec les représentants du Canadien National (T.CNR) et du syndicat des ingénieurs de locomotive du transporteur ferroviaire, vendredi, dans l'espoir d'éviter une grève qui pourrait débuter dès le lendemain.

Le CN a fait savoir qu'il serait présent à cette rencontre, prévue à midi, à Montréal. En fin de journée, mercredi, on ignorait encore si la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) y prendrait part.

Le CN a annoncé mercredi avoir été informé par le syndicat que ses 1700 ingénieurs de locomotive syndiqués cesseraient le travail, tôt samedi matin, si les négociations contractuelles ne débloquaient pas d'ici là.

Le CN a qualifié de «malheureux» le préavis de grève de 72 heures reçu de la CFTC.

La plus importante entreprise ferroviaire du pays a demandé au syndicat de reprendre les pourparlers, et ajouté qu'elle préférerait aller en arbitrage plutôt que de devoir vivre une grève.

«Reprenons les négociations dès maintenant, et si nous ne pouvons pas parvenir à une entente, allons en arbitrage, comme ils l'ont fait avec Via Rail au cours de l'été», a affirmé Mark Hallman, porte-parole du CN.

Le transporteur a fait savoir lundi qu'il imposerait une hausse salariale de 1,5 pour cent et modifierait les limites de kilométrage pour ses ingénieurs, à la suite de l'échec des pourparlers.

«Après nous avoir informés de sa décision de modifier unilatéralement les modalités de la convention collective pour, dans les faits, décréter un lock-out contre nos membres, nous n'avions d'autre choix que signifier un avis de grève au CN», a affirmé Daniel Shewchuk, président de la CFTC, par voie de communiqué.

«Cela nous paraît évident que le CN ne souhaite pas négocier une solution et compte plutôt sur l'intervention du gouvernement fédéral pour régler les points en litige», a-t-il ajouté.

Au terme de 14 mois de négociations, la société ferroviaire a mis fin aux entretiens, vendredi dernier, estimant alors que davantage de discussions ne permettraient pas aux deux parties de s'entendre.

Les ingénieurs sont sans contrat de travail depuis la fin de l'an dernier.

Le cours des actions du CN a terminé la journée de mercredi à 56,32 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de trois cents comparativement à son taux de clôture précédent.