Robert Brown quitte la tête de CAE avec trois grandes satisfactions, soit le fait d'avoir restructuré l'entreprise, de lui avoir donné une solide équipe de direction et d'avoir ramener son siège social à Montréal.

Il a un regret: celui d'avoir dû procéder à des mises à pied. «C'est la partie la plus difficile», a-t-il déclaré, au cours d'une rencontre avec l'équipe éditoriale de La Presse.

M. Brown a dû prendre des décisions délicates au cours de ses cinq années à la tête de CAE afin d'assainir les finances de l'entreprise et améliorer les processus de production. En cinq ans, la dette à long terme de CAE a diminué de 575 millions à 285 millions de dollars, alors que le bénéfice net a grimpé de 64 millions à 199 millions de dollars.

«Avec le bilan que nous avons, même dans cette période très difficile, je pense que nous sommes prêts à faire face à n'importe quoi au cours des prochaines années», a déclaré M. Brown.

Il s'est également montré très fier de laisser la place à Marc Parent, le premier président et chef de la direction à émerger des rangs mêmes de CAE en une vingtaine d'années.

«L'équipe de leadership, ce n'est pas seulement Marc Parent, a soutenu M. Brown. Il y a d'autres gens qui sont très qualifiés, très motivés.»

Le président sortant de CAE a également souligné le fait qu'il avait présidé au retour du siège social de l'entreprise de Toronto à Montréal. Il a insisté sur l'importance des sièges sociaux pour une communauté.

«Toute la vision, toute la stratégie, les décisions sur la façon d'allouer le capital, ça se fait au siège social, a-t-il rappelé. Il faut encourager les entreprises à rester ici.»

M. Brown avait quitté la présidence de Bombardier décembre 2002 dans des conditions difficiles, notamment à la suite d'une chute vertigineuse du titre en Bourse. La situation est différente cette fois-ci.

«Il y a toujours un bon moment pour faire les choses, a-t-il commenté. Je préférais le faire dans un environnement plutôt positif que négatif.»