Bombardier (T.BBD.B) a annoncé son intention de mettre à pied près de 200 travailleurs de son usine de finition de matériel roulant de Plattsburgh, dans l'État de New York, d'ici 90 jours.

Comme l'y oblige la législation américaine, la multinationale québécoise vient d'envoyer des avis à cet effet aux employés concernés.

L'usine de Plattsburgh vient de compléter un contrat de voitures ferroviaires pour la New Jersey Transit Authority et les autres commandes se font attendre.

Une commande pour des voitures semblables, passée par l'Agence métropolitaine de transport (AMT), donnera un peu de travail aux employés de Plattsburgh, mais pas suffisamment pour éviter les mises à pied, a expliqué Talal Zouaoui, porte-parole de Bombardier Transport.

La situation est exceptionnelle, a indiqué M. Zouaoui, puisque généralement l'entreprise réussit à faire chevaucher plus d'un contrat pour minimiser l'impact sur la main-d'oeuvre.

Par contre, comme le constructeur pourrait obtenir de nouveaux contrats d'ici le 20 décembre, date prévue des mises à pied, le nombre d'employés visés par la mesure pourrait être moins élevé, a précisé le porte-parole au cours d'un entretien téléphonique.

Bombardier a annoncé en mai 2006 l'obtention d'une commande de 400 voitures pour la Chicago Transit Authority, mais l'entreprise n'en est pas encore rendue à la phase de construction.

Les installations de Plattsburgh, situées à environ 90 minutes de route de Montréal, emploient environ 350 personnes. On y effectue la finition du matériel roulant destiné au Canada et aux États-Unis.

L'action de Bombardier a clôturé à 4,60$ jeudi, un cours inchangé par rapport à celui de la veille, dans un marché en baisse à la Bourse de Toronto.