Les principaux transporteurs ferroviaires du Canada s'attendent à un redressement progressif de leurs affaires après une brève période marquée par des mises à pied et un déclin des livraisons de voitures, de biens de consommation et de ressources naturelles.

«Quand tout sera terminé, il faudra peut-être quelques années pour récupérer la production perdue et envisager un retour au sommet atteint en 2006-2007», a estimé mardi le directeur financier du Canadien National [[|ticker sym='t.CNR'|]] , Luc Jobin.

Les dépenses des ménages pourraient s'améliorer, tout en étant freinées par des niveaux élevés d'endettement et de chômage, a-t-il ajouté lors d'une conférence organisée par la Banque CIBC.

Fred Green, le président et chef de la direction du Canadien Pacifique [[|ticker sym='t.COP'|]] , a précisé que les livraisons de grain demeuraient robustes et que celles de la potasse pourraient rebondir, pendant que d'autres secteurs demeurent faibles.

«Je ne veux pas déprimer qui que ce soit, mais les niveaux d'activité actuels sont modestes», a-t-il dit.

Il a ensuite ajouté que les livraisons par conteneurs de biens de consommation demeureront «faibles» pour le reste de l'année et possiblement aussi au début de l'an prochain.

Le Canadien National compte toujours 2000 employés au chômage et M. Jobin explique que certains seront rappelés pour faire l'entretien des locomotives et que d'autres pourraient l'être si les expéditions de potasse augmentaient.

Du côté du Canadien Pacifique, M. Green précise que quelque 650 employés sont toujours au chômage et que 20 pour cent du matériel roulant était inactif à la fin du deuxième trimestre.

M. Green ajoute que les affaires automobiles ont été «brutales» et que les expéditions de produits forestiers ont souffert du ralentissement du marché domiciliaire aux Etats-Unis.

L'action du Canadien National a cédé mardi 30 cents à 53,45 $ à la Bourse de Toronto, tandis que celle du Canadien Pacifique a pris 53 cents à 52,33 $.