Le groupe américain de messagerie FedEx (FDX) a annoncé jeudi avoir enregistré au premier trimestre de son exercice 2009/10 (juin-août) un bénéfice net en chute de 53% mais conforme aux attentes du marché, à 181 millions de dollars.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 58 cents, exactement ce qu'attendait le marché.

Le PDG Frederick Smith a confirmé que pour les trois mois achevés au 31 août, les résultats avaient été portés par «des volumes meilleurs que prévu des envois prioritaires à l'international», permettant de dépasser les attentes initiales.

Le chiffre d'affaires, en chute de 20% à 8,01 milliards de dollars, s'est toutefois établi en deçà des attentes du marché qui attendait plutôt 8,2 milliards.

Le groupe de Memphis (Tennessee, sud), considéré comme un baromètre de l'activité économique, a signalé que «bien que nous voyions des signes d'amélioration dans l'économie, les comparaisons sur un an resteront encore difficiles au deuxième trimestre» de l'exercice décalé qui s'achève fin mai 2010, soit d'ici la fin novembre.

Le groupe a également confirmé ses prévisions pour le trimestre en cours d'un bénéfice par action compris entre 65 et 95 cents, déjà avancées la semaine dernière. Le marché table quant à lui sur 83 cents.

Ce résultat escompté ne tient pas compte d'une hausse des tarifs pratiqués aux États-Unis, qui devraient augmenter de 5,9% pour les envois dans le pays comme à l'international.

«Vu l'amélioration de l'économie, nous sommes confiants de notre capacité à gérer cette hausse des prix», a souligné le directeur financier Alan Graf.

M. Smith de son côté a souligné que la crise, qui a apporté «les pires conditions économiques de l'histoire de la société», avait été l'occasion de «réduire les coûts» et de réorganiser la société pour «améliorer la qualité du service et la satisfaction» des clients.

«Au fur et à mesure que l'économie reprend son rythme, nous pensons que cela nous apportera un important avantage concurrentiel», a-t-il assuré .

Pour le trimestre écoulé, la messagerie express a vu son bénéfice opérationnel s'effondrer de 70% à 104 millions de dollars, tandis que le chiffre d'affaires chutait de 23%, en dépit d'une légère progression des volumes aux États-Unis.

«Les résultats ont souffert de la faiblesse économique prolongée et des surcharges carburant» imputées aux clients, des facteurs seulement partiellement compensés par le retrait du grand concurrent DHL du marché américain.

En revanche le bénéfice opérationnel de la messagerie terrestre a augmenté de 7% sur un an à 209 millions de dollars, malgré une érosion de 2% du chiffre d'affaires.

Quant au fret, son chiffre d'affaires a chuté de 27% et son bénéfice opérationnel s'est effondré de 98% à 2 millions de dollars, victime notamment d'une pression sur les prix due à la faiblesse de l'économie.

Toutefois le groupe a souligné que les volumes s'étaient progressivement redressés au long du trimestre, laissant espérer une amélioration de cette activité.