La ville de Toronto a accepté vendredi de doubler sa contribution à la construction de nouveaux tramways par le groupe Bombardier, pour éviter que ce projet de 1,2 milliard de dollars canadiens ne capote.

Le Conseil Municipal de la grande métropole financière a voté pour porter à 834 millions sa part de ce projet après que le gouvernement fédéral eut refusé de participer au financement.

L'offre de Bombardier pour la fourniture de 204 nouveaux tramways au coût de 1,2 milliard expirait le 27 juin. Si le financement n'avait pas été assuré, la ville aurait du procéder à un nouvel appel d'offre.

En avril dernier, la Commission des transports de Toronto (TTC) avait choisi Bombardier aux dépens du groupe allemand Siemens pour la fourniture des tramways et précisé que les premiers entreraient en service en 2012 et les derniers en 2018.

La TTC avait toutefois indiqué que l'octroi du contrat dépendait de l'obtention du financement nécessaire de la part des gouvernements fédéral, provincial et municipal.

La province d'Ontario a promis quelque 400 millions et la ville s'attendait à ce que les autorités fédérales se chargent aussi d'un tiers de la facture. Mais Ottawa a fait valoir que ce projet n'avait pas sa place dans son plan de relance destiné à stimuler l'économie à court-terme.

Selon le gouvernement de l'Ontario le projet doit entraîner la création de plus de 5000 emplois directs dans cette province, centre industriel du Canada et l'une des provinces les plus durement touchées par la récession, en raison de la crise dans le secteur automobile.