Bombardier croit fermement qu'après la pluie viendra le beau temps. L'avionneur a revu à la baisse ses prévisions pour le marché des avions commerciaux et des avions d'affaires, mais il estime que les indicateurs laissent toujours présager une croissance à long terme.

«Après la pluie, le beau temps», a déclaré hier le vice-président au marketing de Bombardier Avions commerciaux, Philippe Poutissou, dans une salle de conférence encombrée par les parapluies bien mouillés des journalistes.

Il y a un an, Bombardier prévoyait la livraison de 12 900 avions commerciaux de 20 à 149 places, d'une valeur de 528 milliards de dollars US, entre 2008 et 2027.

L'avionneur prévoit maintenant la livraison de 12 400 avions, d'une valeur de 589 millions US, entre les années 2009 et 2028.

Le nombre d'appareils a diminué mais la valeur totale a augmenté, surtout parce que les transporteurs ont tendance à acheter des avions régionaux de plus en plus gros.

M. Poutissou a affirmé qu'au-delà de la crise, la demande pour le transport aérien continuera d'augmenter et qu'il faudra bien remplacer les plus vieux appareils, notamment parce qu'ils sont énergivores.

Du côté des avions d'affaires, Bombardier prévoyait la livraison 13 200 appareils, d'une valeur de 300 milliards US, entre 2008 et 2017. L'avionneur prévoit maintenant la livraison de seulement 11 500 appareils, d'une valeur de 256 milliards US, entre 2009 et 2018.

Il faut toutefois noter que les prévisions de l'année dernière comprenaient l'année 2008, particulièrement faste pour l'aviation d'affaires.

Le vice-président au marketing de Bombardier Avions d'affaires, Philippe Crevier, croit que la croissance pourra reprendre en 2010. Elle devrait prendre naissance aux États-Unis et suivre une année plus tard en Europe.

Bombardier devrait procéder ce matin à l'annonce de fournisseurs supplémentaires pour la CSeries. Pour l'instant, l'avionneur peut compter sur deux clients, Lufthansa (30 appareils) et la société de nolisement Lease Corporation International Aviation (20 appareils).

Avec Bloomberg