Le transporteur franco-néerlandais Air France-KLM va «réduire ses effectifs de 1000 à 1200 (personnes) cette année», en bloquant les embauches et ne remplaçant pas les départs à la retraite.

«Il n'y a pas de licenciement chez Air France», a insisté une porte-parole. La compagnie a déjà réduit ses effectifs de 2000 personnes en 2008, a-t-elle rappelé.«La conjoncture économique continuant de se dégrader», la compagnie aérienne a décidé «une baisse de ses capacités à l'été de 2%». Une baisse des capacités consiste soit à faire voler des avions plus petits sur une même ligne, soit à desservir moins ou plus du tout une destination.

«La baisse des capacités, les nouvelles technologies font que nous organisons la mobilité dans notre entreprise», a ajouté la porte-parole. Certains salariés sont ainsi mutés à d'autres postes.

Pour son exercice clos au 31 mars, le transporteur aérien table toujours sur «un résultat d'exploitation positif, mais son niveau dépendra de l'évolution de la situation économique», de son impact sur l'activité du transport des passagers et surtout sur l'activité cargo, qui connaît un environnement particulièrement difficile, a dit le groupe dans un communiqué.

En 2007-08, le bénéfice d'exploitation était de 1,405 milliard d'euros.

Comme toutes les compagnies aériennes Air France-KLM subit de plein fouet le ralentissement du trafic: les très lucratifs hommes d'affaires voyagent de moins en moins et les touristes partent moins loin ou plus du tout.

Le transport de marchandises, du fait de la contraction des échanges mondiaux, recule aussi considérablement: en janvier, il a connu la pire chute de l'histoire du groupe: -23,3%. Le fret représente environ 15% du chiffre d'affaires d'Air France-KLM.

Face à la crise, le groupe a décidé d'«une nouvelle réduction du programme d'investissements. Il continue à analyser l'ensemble de ses coûts afin de générer des économies supplémentaires.

Entre octobre et décembre 2008, ce qui correspond au troisième trimestre, le transporteur aérien est tombé dans le rouge avec une perte d'exploitation de 194 millions d'euros.