La Banque de Montréal a dépassé les attentes avec un bénéfice de 1,5 milliard au premier trimestre, en hausse par rapport à celui de 973 millions pour la même période l'an dernier.

Le bénéfice s'est élevé à 2,28 $ par action pour le trimestre clos le 31 janvier. En comparaison, celui-ci avait été de 1,43 $ par action pour la même période de l'année précédente, alors que la banque avait enregistré une charge non récurrente de 425 millions liée à la réforme fiscale aux États-Unis.

Sur une base ajustée, le bénéfice s'est élevé à 1,54 milliard pour le trimestre, soit 2,32 $ par action, contre 1,42 milliard, ou 2,12 $ pour la même période un an plus tôt.

Les analystes s'attendaient à un bénéfice de 2,23 $ par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

Le quatrième prêteur en importance au Canada a affiché de solides résultats pour sa division de services bancaires personnels et commerciaux aux États-Unis et des résultats relativement stables pour son segment de banque de détail au pays. La Banque de Montréal a cependant vu une baisse des bénéfices tirés de ses divisions de gestion de patrimoine et des marchés des capitaux, ce qu'elle a attribué à un « affaiblissement de la situation des marchés mondiaux ».

Selon le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White, les activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises en Amérique du Nord ont « très bien performé », alors que les activités sensibles au marché ont été touchées par le « contexte moins propice à la génération de revenus » du début du trimestre.

« La bonne performance de BMO ce trimestre démontre les avantages de la diversification attrayante de nos activités, qui continuent à générer une croissance durable, le bénéfice par action ajusté ayant augmenté de 10 % par rapport au dernier exercice », a affirmé M. White dans un communiqué.

« Nous sommes bien positionnés pour renforcer notre performance tout au long de l'année. »

Les bénéfices des services bancaires personnels et commerciaux au Canada ont atteint 647 millions, en hausse de 1 million par rapport à l'an dernier, la croissance des produits ayant été partiellement contrebalancée par la hausse des dépenses et des provisions pour pertes sur créances.

Aux États-Unis, les services bancaires aux particuliers et aux entreprises ont rapporté 444 millions, en hausse de 134 millions, ou 43 %, par rapport à l'année précédente.

Les activités de gestion de patrimoine de la banque ont rapporté 239 millions, en baisse de 266 millions par rapport à un an plus tôt, tandis que les activités de marchés financiers ont dégagé un bénéfice de 255 millions, contre 271 millions au même trimestre l'année précédente.

La division des services d'entreprise de la Banque de Montréal a enregistré une perte de 75 millions pour le trimestre, comparativement à une perte de 520 millions un an plus tôt.

Le ratio des fonds propres de catégorie 1 sous forme d'actions ordinaires s'est établi à 11,4 % au 31 janvier, contre 11,3 % à la fin du quatrième trimestre.

Le total des provisions pour pertes sur créances s'est établi à 137 millions, en baisse de 4 millions par rapport à l'an dernier.

L'action de la Banque de Montréal a pris mardi 2,48 $, soit 2,5 %, pour clôturer à 101,66 $ à la Bourse de Toronto.