Les contrôles visant à atténuer les risques liés aux pratiques de vente des plus grandes banques du pays sont «insuffisants» pour empêcher la vente abusive de produits financiers aux consommateurs, a estimé mardi une agence fédérale.

L'Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) a en outre affirmé que la culture des banques vise avant tout la vente de produits, ce qui accroît le risque que les intérêts des consommateurs ne soient pas toujours prioritaires.

Les conclusions de l'agence ont été présentées mardi, à la suite d'une enquête de neuf mois sur les six grandes banques du Canada lancée l'an dernier après que des médias eurent levé le voile sur certaines tactiques de ventes douteuses.

L'ACFC a ajouté qu'elle enquêtait maintenant sur certaines infractions présumées aux obligations en matière de pratiques commerciales relevées au cours de son examen.

L'agence a précisé ne pas avoir découvert, au sein des banques, de recours généralisé aux pratiques de vente douteuses, qui comprennent la vente de produits non adaptés aux besoins des consommateurs, ou encore la vente de produits à partir d'informations incomplètes ou trompeuses.

Cependant, elle conclut que la culture du secteur bancaire incite les employés à vendre des produits et des services et les récompense selon les résultats obtenus à cet égard. Cela augmente le risque que les intérêts des clients ne se voient pas toujours accorder la priorité qui leur revient, estime-t-elle.