L'agence de notation S&P Global Ratings a révisé à la hausse son indice de risque pour le secteur des banques canadiennes en évoquant de possibles fraudes hypothécaires résidentielles dans un contexte où l'endettement des ménages et les prix des maisons sont élevés.

L'indice de risque du secteur banquier canadien a ainsi grimpé à trois points, sur une échelle de dix points, alors qu'il était précédemment de deux points.

L'augmentation n'a pas entraîné de changement dans les notes des banques individuelles.

Selon S&P, le fait que les prix des maisons soient élevés alors même que la dette des ménages par rapport à leur revenu disponible est forte pourrait encourager la fraude, en quelque sorte. Par exemple, certains acheteurs pourraient être tentés d'exagérer leur revenu afin de respecter certains critères qui les rendraient admissibles à un prêt.

L'agence a souligné que le scandale vécu l'an dernier chez Home Capital Group était un exemple des problèmes qui pouvaient toucher le marché canadien. S&P a en outre souligné que la Banque Laurentienne avait elle aussi découvert des problèmes dans certains de ses prêts hypothécaires.

La Laurentienne a indiqué que ses problèmes étaient surtout liés à des prêts qui avaient été mal identifiés et qu'elle n'avait rien trouvé qui peut lui laisser croire qu'il s'agissait d'actes malveillants.