Le syndicat qui représente les employés de la Banque Laurentienne estime avoir remporté une victoire «sans équivoque» puisqu'une majorité de ses membres se sont prononcés en faveur du maintien de leur accréditation.

Dans le cadre du bras de fer opposant la partie syndicale et l'employeur, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a décidé de révéler le résultat du vote qui s'est déroulé à la fin janvier et qui était sous scellé.

Ainsi, 800 des 1305 votants, ou 61,4 %, ont affirmé qu'ils souhaitaient être représentés par la section locale 434 du Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB, affilié à la FTQ) alors que leur contrat de travail est venu à échéance le 31 décembre.

En décembre, l'organisme fédéral avait ordonné la tenue d'un vote, mais les bulletins de vote devaient être gardés sous scellés pendant un certain temps.

Compte tenu de «l'ampleur du dossier», le CCRI a décidé de revenir sur sa décision, a expliqué Kateri Lefebvre, directrice générale du SEPB au Québec, au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse canadienne.

La partie syndicale, qui accusait l'employeur d'avoir forcé la main à des travailleurs pour qu'ils signent des demandes de révocation afin de se désyndicaliser, estime que le résultat du vote prouve que les travailleurs veulent continuer à se serrer les coudes.

En fin d'après-midi, la Banque Laurentienne n'avait pas commenté le résultat du vote.

Entre-temps, la plainte déposée par le SEPB pour pratique déloyale de la part de l'employeur alléguant une ingérence dans le processus de révocation demeure en vigueur. Mme Lefebvre a indiqué qu'elle pourrait toujours être mise sur la glace dans le but de négocier un nouveau contrat de travail.

L'employeur a toujours nié s'être ingéré de quelque façon que ce soit dans le processus et soutient qu'il a agi de façon parfaitement correcte.