La Banque Royale est devenue mardi le premier prêteur canadien à être ajouté à la liste des établissements bancaires d'importance systémique mondiale du Conseil de stabilité financière (CSF), qui regroupe les banques jugées «trop grosses pour faire faillite».

Le CSF, qui coordonne le travail des autorités financières nationales et des organismes internationaux qui élaborent les normes de stabilité financière, a ajouté la Royale à sa liste tout en y retirant la banque française Groupe BPCE, ce qui laisse intact le nombre d'institutions sur la liste à 30.

«Cette désignation témoigne de la taille et de l'envergure des activités de la Banque Royale du Canada à l'échelle mondiale», a affirmé la banque dans un communiqué.

Les banques qui reçoivent la désignation d'établissement bancaire d'importance systémique mondiale (EBISM) sont soumises à des attentes réglementaires plus strictes pour réduire la possibilité d'une faillite - qui pourrait avoir des répercussions sur l'économie mondiale. Cela leur demande notamment de conserver une plus grande réserve de capitaux et les soumet à des critères de surveillance plus stricts.

La Banque Royale est la plus grande du pays au chapitre de la valeur boursière. Cependant, puisqu'il s'agit d'une des plus petites banques sur la liste du CSF, elle a été placée dans la plus basse des cinq catégories, pour laquelle les exigences au sujet des fonds propres sont les moins onéreuses.

La Royale et les 16 autres institutions bancaires de cette catégorie doivent conserver un niveau de fonds propres supérieur d'un pour cent au niveau minimal exigé par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.

La Banque Royale a noté mardi qu'elle respectait déjà ce niveau de fonds propres et qu'elle ne s'attendait conséquemment pas «à ce que cette désignation ait des incidences sur la position de ses fonds propres».