Après plus d'une décennie à la barre de la Banque de Montréal, Bill Downe a annoncé vendredi qu'il prendrait sa retraite le 31 octobre.

Il sera remplacé par Darryl White, qui est actuellement le chef de l'exploitation de l'institution financière.

Le président du conseil de la banque, Robert Prichard, a souligné les efforts de M. Downe pour transformer la banque grâce à des investissements dans la technologie, ainsi que son rôle dans l'amélioration de la représentation des femmes dans des postes de haute direction.

«Grâce à son leadership, la banque est mieux positionnée que jamais sur les plans financier et stratégique et elle est bien placée pour réussir à l'avenir», a affirmé M. Prichard dans un communiqué.

Les trois dernières années et demie ont vu plusieurs changements de garde à la haute direction des plus grandes banques du pays. La Banque Royale, la Banque TD, la Banque Scotia et la Banque CIBC ont toutes déjà accueilli un nouveau chef de la direction.

Avec la retraite de M. Downe, Louis Vachon, le grand patron de la Banque Nationale, deviendra le seul chef de la direction d'une des grandes banques canadiennes à avoir été en poste lors de la crise financière de 2008.

M. White - qui entrera en poste à compter du 1er novembre, date du début du nouvel exercice financier - a joué divers rôles pendant les plus de 20 ans qu'il a passé à l'emploi de la banque.

Avant d'être chef de l'exploitation, il a notamment été le patron de BMO Marchés des capitaux.

«Darryl White a fait preuve d'un leadership inébranlable et obtenu du succès à toutes les étapes de sa carrière dans le secteur bancaire et fera en sorte que BMO poursuive sur sa lancée», a estimé M. Prichard.

«Un leader naturel et authentique, il est la personne toute désignée pour diriger la Banque en cette période caractérisée par des changements dans l'économie en général.»

L'analyste John Aiken, de Barclays, ne s'attend pas à un changement dans la stratégie de la banque à court terme.

«Même si la nomination de M. White n'est pas terriblement étonnante dans la foulée de la réorganisation que la BMO a imposée à son comité de direction l'automne dernier, sa promotion rompt avec la tradition des conseils d'administration de banques canadiennes de s'éloigner des acteurs des marchés de capitaux pour occuper (le plus haut poste de direction)», a écrit M. Aiken dans une note à ses clients.