La fin d'année financière 2015 des banques canadiennes s'annonce difficile parmi leurs milliers d'employés, alors que se multiplient les réductions de dépenses et les coupures de postes afin de préserver des marges de profit mises à mal par le ralentissement marqué de l'économie canadienne et de son marché boursier.

Après les banques Nationale et Scotia, c'était mercredi au tour de la CIBC, cinquième plus grosse institution prêteuse au Canada, de faire part lors d'une conférence d'investisseurs d'un plan de restructuration estimé à 600 millions d'ici quatre ans, mais dont le premier tiers, soit près du 200 millions, sera réalisé dès son quatrième trimestre 2015 qui se terminera le 31 octobre.

Aussi, une part importante de cette restructuration à la banque CIBC s'effectuera par la rationalisation de centaines de postes de supervision dans le réseau des 1125 succursales à la grandeur du Canada.

Dans le milieu bancaire canadien, cette réduction de postes attendue à la CIBC s'ajoute aux «quelques centaines d'emplois» en voie de rationalisation à la Banque Nationale, dans le cadre d'un plan de restructuration et d'une émission d'actions de 300 millions annoncée il y a quelques jours. À lui-seul, le plan de restructuration de la Nationale sera comptabilisé à hauteur de 85 millions (avant impôt) dans ses prochains résultats de 4è trimestre et de fin d'exercice 2015.

Pendant ce temps, à la banque Scotia, les employés sont aussi dans l'attente de l'impact sur leur poste et leurs fonctions d'un plan de restructuration ébruité récemment dans la presse financière à Toronto.  Cette restructuration est pressentie à «plus de 150 millions» avant la fin de l'exercice de la Scotia, au 31 octobre prochain, avec un nombre encore indéterminé de postes au Canada qui pourraient être affectés.

- Avec Bloomberg