Bank of America (BAC) , qui se remet d'un bras de fer avec des actionnaires, va licencier quelque 200 courtiers et banquiers pour faire des économies face à la prudence des investisseurs sur les places financières, a indiqué à l'AFP mercredi une source proche du dossier.

Ces suppressions de postes affectent Bank of America Merrill Lynch, la division de banque d'investissement qui comprend ses salles de marché, a précisé la même source, confirmant des informations du Wall Street Journal.

Contactée par l'AFP, Bank of America n'a pas souhaité faire de commentaire sur ces chiffres mais a juste indiqué que la banque continuait de recruter, et notamment de «grands talents».

À Wall Street, le titre reculait de 0,29% à 15,40 dollars vers midi.

À l'image de ses rivales, Bank of America Merrill Lynch est confrontée depuis quelques mois à un recul des gains générés par le courtage même si l'activité de conseil permet de limiter les dégâts grâce au boom des fusions-acquisitions.

Elle est une des rares divisions de banque d'investissements à accuser un recul de ses revenus depuis le début de l'année: -7,1% sur un an à 17,27 milliards de dollars à fin juin.

A contrario, les recettes générées par ces activités ont augmenté chez les autres grandes banques américaines: +1,1% à 18,31 milliards de dollars chez JPMorgan Chase, +0,4% à 17,67 milliards pour Citigroup, +6,7% à 19,69 milliards de dollars chez Goldman Sachs et +9,1% à 10,63 milliards de dollars pour Morgan Stanley.

Les courtiers de Bank of America sont spécialisés dans les produits financiers structurés autour des crédits immobiliers, lesquels sont à la peine actuellement.

Le courtage fait par ailleurs l'objet d'un encadrement spécifique depuis cette année. La capacité des banques à spéculer pour leur propre compte a notamment été limitée.

Avant Bank of America, d'autres grands noms de Wall Street se sont aussi imposé une cure d'austérité: JPMorgan Chase a supprimé des emplois dans ses salles de marchés, Goldman Sachs et Morgan Stanley vendent, elles, des activités de courtage.