Ragaillardi par le succès de sa proposition pour éliminer la taxe sur les produits hygiéniques féminins, le Nouveau Parti démocratique (NPD) souhaite maintenant abolir les «frais pour payer» imposés par les grandes banques canadiennes.

L'opposition officielle à la Chambre des communes présentera une motion lundi afin d'interdire aux banques de facturer aux Canadiens des frais additionnels lorsqu'ils veulent payer leurs frais de scolarité ou verser un paiement hypothécaire, par exemple. Le NPD prône aussi l'adoption d'un code de conduite financier pour mieux protéger les consommateurs.

La semaine dernière, les députés fédéraux ont approuvé à l'unanimité une motion néo-démocrate pour exempter les produits d'hygiène féminine de la taxe fédérale. Les femmes du caucus conservateur avaient menacé de ne pas se présenter au vote si leur parti ne donnait pas son appui à la nouvelle mesure.

La taxe sur les tampons et les serviettes sanitaires était discriminatoire pour les femmes, souligne le porte-parole néo-démocrate en matière de protection du consommateur Andrew Cash, mais il rappelle que les frais afférents «injustes» des banques touchent tous les Canadiens.

Il y a un an, le gouvernement conservateur avait instauré une loi pour empêcher les entreprises de télécommunications et les câblodistributeurs d'appliquer des frais additionnels à leurs clients qui reçoivent des factures papier. Il avait toutefois exclu les banques.

M. Cash ignore si les conservateurs ou les libéraux vont appuyer la motion, qui fera l'objet d'un débat lundi dans le cadre d'une journée de l'opposition aux Communes. Il a cependant remarqué que les partisans conservateurs peuvent être aussi «agacés» par ces coûts que les autres Canadiens.

Dans les derniers mois, les grandes banques canadiennes ont augmenté certains des frais facturés à leurs clients. Récemment, toutefois, la Banque royale a annoncé qu'elle n'imposerait finalement pas de frais de transaction à certains de ses clients pour le paiement mensuel de leur compte de carte de crédit, d'une hypothèque ou d'un prêt personnel. La RBC a précisé avoir pris cette décision après avoir «entendu les commentaires» de ses clients.