La Financière Sun Life espère que son entente avec BCE (t.bce) incitera d'autres entreprises à faire affaire avec elle si elles souhaitent réduire les risques liés à leurs régimes de retraite lorsque leurs employés vivent plus longtemps que prévu.

«Nous avons maintenant l'expertise pour proposer cette solution aux clients», a expliqué jeudi le président de la Financière Sun Life au Canada, Kevin Dougherty, au cours d'un événement organisé par l'assureur pour les investisseurs.

En vertu de l'entente annoncée plus tôt cette semaine, le régime de retraite de Bell Canada paiera chaque mois des primes à l'assureur ontarien, qui versera les prestations mensuelles dans le régime pour la durée de la vie des retraités existants.

Le risque de longévité, qui correspond à 5 milliards de dollars d'engagements du régime de retraite, a été transféré à la Financière Sun Life [[|ticker sym='T.SLF'|]], qui réassurera une partie de ce risque auprès des sociétés RGA Canada et SCOR Global Life.

M. Dougherty a aussi que l'entente avec BCE donnera une longueur d'avance à l'assureur par rapport à ses concurrents.

De son côté, l'analyste Vincent Lui, de Morningstar, a observé que cette stratégie était populaire aux États-Unis, où plusieurs entreprises tentent de réduire les risques liés à leurs régimes de retraite.

Si ce type d'entente n'offre pas de marges significatives aux compagnies d'assurance, il s'agit néanmoins d'un secteur où la demande risque d'augmenter, a-t-il observé.

«Ce type de transaction va vraiment aider la Financière Sun Life à se faire une place, a souligné M. Lui. Il sera plus facile pour l'assureur de faire la promotion de son produit parce que BCE est un client important.»