La Banque Scotia (T.BNS), troisième au Canada selon l'actif, a consenti pour 28,5 millions de dollars en rémunération totale parmi ses plus hauts dirigeants en 2014, en hausse de 15% ou 3,8 millions par rapport à l'exercice précédent.

À lui seul, le président et chef de la direction, Brian Porter, a vu sa rémunération totale bondir de 48% ou 3,3 millions pour atteindre 10,2 millions, révèle la circulaire de direction que la Scotia envoie à ses actionnaires en prévision de leur assemblée annuelle du neuf avril prochain, à Ottawa.

En contexte, cette rémunération accrue a été consentie pour un exercice durant lequel la Scotia a rehaussé ses revenus et son bénéfice net de 10%, alors que son actif total a cru de 11% à 743 milliards.

Pour leur part, durant cet exercice terminé le 31 octobre 2014, les actionnaires de la Scotia ont obtenu en Bourse un rendement total de 13% (prix + dividende) de leur placement. C'était un peu en deçà du rendement total (16%) de l'indice sectoriel des banques et des services financiers à la Bourse de Toronto.

Parmi les principaux éléments de la rémunération du président Brian Porter en 2014, c'est la prime liée au «régime d'intéressement annuel» qui affiche le bond le plus substantiel, soit 89% de plus jusqu'à 2,37 millions en valeur attribuée. En deux ans, d'ailleurs, cette prime allouée à M. Porter a triplé en valeur annuelle.

Le salaire de base de M. Porter a été augmenté de 25% à 1 million en 2014, alors que sa prime en «attribution d'actions» a cru de 28% à 3,85 millions.

La circulaire de la Scotia indique aussi que son président a encaissé 1,7 million  en fin d'exercice 2014 en exerçant -à 70$ par action en Bourse-  des options d'achat d'actions qui lui avaient été consenties il y a dix ans, à un prix d'exercice de 46,02$ par action.

Aussi, le président de la Scotia bénéficie à titre personnel d'un actif comptabilisé à hauteur de 24,7 millions en divers titres de la banque (options et unités d'actions) et en prestations futures de son régime de retraite particulier.

Parmi les cinq autres plus hauts dirigeants de la Banque Scotia, la deuxième rémunération la plus élevée en 2014, soit 8 millions en tout, a encore été consentie à Michael Durland, le chef de la direction des activités de la banque dans les marchés d'investissement et financiers mondiaux.