Dans ses résultats du quatrième trimestre publiés hier, la Banque de Montréal a fait état de revenus affaiblis dans ses divisions des marchés des capitaux et des services aux grandes entreprises, qui l'ont mené à un bénéfice inférieur aux attentes en dépit d'une bonne performance de ses services aux particuliers et aux PME.

Au Québec en particulier, le premier vice-président régional de BMO, Mario Rigante, affirme qu'il «voit encore de la place pour notre expansion, en continuant d'ouvrir des succursales et de grossir nos parts de marché dans différents segments du marché bancaire».

«Ces dernières années, BMO au Québec a fourni une contribution significative à la croissance et à la rentabilité de toute la banque dans le marché des particuliers et des PME. Nous voulons continuer dans cette voie avec l'évolution continuelle de nos produits, de notre réseau de succursales et de nos plateformes technologiques à l'interne et pour nos clients», a-t-il expliqué au cours d'un premier entretien avec La Presse Affaires depuis sa nomination, il y a six mois.

Dans le marché des services bancaires aux entrepreneurs, «BMO Québec a crû de 10% par an depuis quelques années, ce qui était mieux que la croissance moyenne de 7% de toute la banque», explique celui qui, jusqu'en juin dernier, dirigeait ces services aux PME dans l'île de Montréal: un contingent de 15 000 clients et de 4 milliards en actifs.

Dans les services bancaires aux particuliers, Mario Rigante dit vouloir faire encore croître les parts de marché de BMO au Québec en s'appuyant notamment sur le succès de ses prêts hypothécaires à «petits taux» à terme de cinq ans.

«C'est un produit conçu pour favoriser le remboursement rapide des hypothèques, d'où sa popularité parmi les ménages, dit M. Rigante. Au Québec, il nous a permis d'ajouter plusieurs points de pourcentage à nos parts du marché hypothécaire. Évidemment, nous en voulons toujours plus!»

La croissance et le rajustement en continu du réseau de succursales figurent aussi parmi ses priorités de gestion et de développement de l'empreinte bancaire de BMO au Québec.

Mario Rigante entend maintenir le rythme de «six ou sept ouvertures de succursales par an», ce qui comprend les nouveaux emplacements et ceux qui sont relocalisés à neuf.

À ce rythme, le réseau de la bannière bleue et rouge de BMO au Québec pourrait passer les 150 succursales au cours de la prochaine année. Il en compte 146 maintenant, dont une centaine dans la grande région de Montréal et les autres en province.

Par ailleurs, dans les deux grands centres urbains de Montréal et de Québec, Mario Rigante dit ne pas croire à «l'impression que ces marchés soient saturés en services bancaires de proximité.»

Pour continuer d'y croître, cependant, BMO mise sur une nouvelle formule de mini-succursales qui s'insèrent plus facilement dans certains quartiers ou des artères commerciales achalandées, en complément des grandes succursales déjà bien implantées.

Ces mini-succursales sont centrées sur les services bancaires et les conseils financiers de proximité à la clientèle des particuliers. Leur fonctionnement est adapté le plus possible à des besoins locaux comme les heures d'ouverture et les technologies d'accès mobile aux services bancaires en version électronique.

Résultats de la Banque de Montréal (BMO)

Périodes terminées le 31 octobre



AU QUATRIÈME TRIMESTRE

> Revenus: 4,3 milliards (+ 4,8% en un an)

> Bénéfice net: 1,07 milliard (- 0,3%)

> Bénéfice net par action (dilué): 1,56$ (- 2,5%)

> Rendement sur les capitaux propres: 13,1% (- 1,7 point)

POUR L'EXERCICE 2014

> Revenus: 16,7 milliards (+ 4,0% en un an)

> Bénéfice net: 4,3 milliards (+ 3,2%)

> Bénéfice net par action (dilué): 6,41$ (+ 3,9%)

> Rendement sur les capitaux propres: 14,0% (- 0,9 point)

Source: Banque de Montréal