La Banque du Canada a indiqué jeudi qu'elle se penchait sur les éventuels bénéfices que pourrait représenter l'émission d'argent électronique.

Selon la première sous-gouverneure Carolyn Wilkins, l'institution «suit de près les risques que présentent les nouvelles formes de monnaie électronique» dans un contexte où elle est en charge d'émettre la monnaie, de favoriser la stabilité financière et de surveiller les systèmes de paiement canadiens.

Les gens qui utilisent la monnaie électronique doivent être conscients des risques liés à des devises peu réglementées, avec une protection limitée, sinon inexistante, pour l'utilisateur, a-t-elle noté dans le texte d'un discours livré à l'Université Wilfrid Laurier, à Waterloo, en Ontario.

Les comptes PayPal et les cartes prépayées, et les cryptomonnaies, dont le Bitcoin, font partie des formes que cette monnaie peut prendre. Les transactions effectuées par l'entremise de ces moyens sont conclues virtuellement, sans la supervision d'une banque centrale.

Bien qu'elles gagnent en popularité, les monnaies électroniques ne sont pas encore assez répandues pour présenter un risque important pour la stabilité financière du Canada, mais la Banque les surveille tout de même de près.

La Banque du Canada a collaboré avec le gouvernement fédéral pour moderniser la supervision des paiements. Mme Wilkins a souligné que l'argent virtuel pouvait être utilisé pour des activités criminelles, comme le terrorisme financier ou le blanchiment d'argent.