Les taux hypothécaires à taux fixe à long terme pourraient bientôt constituer une meilleure affaire pour les consommateurs que les taux variables, avance BMO Marchés des capitaux (T.BMO) dans un rapport rendu public cette semaine.

Le choix d'un taux variable est habituellement plus rentable que celui d'un taux fixe pour une durée de cinq ans, ont rappelé l'économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, et l'économiste principal Benjamin Reitzes. Mais cela pourrait ne plus être le cas, alors que l'économie canadienne continue de montrer des signes d'amélioration, ont-ils ajouté.

Les observateurs s'attendent depuis un bon moment à ce que la Banque du Canada et la Réserve fédérale des États-Unis augmentent leurs taux d'intérêt en 2015.

«On pourrait croire que les marchés et les économistes ont crié au loup au sujet des taux d'intérêt plus élevés ces dernières années», affirme BMO dans son rapport.

«Mais il semble que le vent soit en train de tourner pour les taux, en particulier avec l'économie américaine sur le point d'accélérer. Au cours de la dernière année, le marché des obligations a clairement prévenu que l'ère des faibles taux d'intérêt était peut-être en train de prendre fin», ajoute-t-elle.

Actuellement, un taux hypothécaire à taux fixe d'une durée de cinq ans est d'environ trois pour cent dans l'une ou l'autre des grandes banques canadiennes, les taux hypothécaires variables étant moins élevés.

Alors qu'augmentent leurs rendements, les obligations vont appliquer de la pression sur les coûts d'emprunt et les taux hypothécaires à long terme, affirment MM. Porter et Reitzes.

«Alors, même si les taux variables prennent du temps à augmenter, il est possible que des taux fixes aussi peu élevés que ceux actuellement en vigueur ne soient plus disponibles d'ici peu», ont dit croire les deux économistes.

Les prix des habitations canadiennes ont augmenté de 0,3 % en février, permettant à l'indice composé national de prix des maisons Teranet-Banque Nationale de se hisser à un niveau record pour un deuxième mois de suite, a-t-il été annoncé plus tôt cette semaine.

Les prix ont augmenté dans chacun des cinq marchés couverts dans l'Ouest canadien et ont chuté dans les cinq marchés métropolitains de l'Est, exception faite de celui de Montréal.

L'indice Teranet-Banque Nationale s'intéresse aux prix moyens des habitations dans 11 marchés métropolitains. Il repose sur des données provenant des bureaux d'enregistrement foncier.