La Banque Scotia (T.BNS) s'attend à ce que le Québec inc. ressente une certaine pression en raison de l'évolution du climat politique dans la province.

«Le contexte politique tout à coup incertain dans la province de Québec est un des deux facteurs qui risquent d'empêcher une diminution de l'escompte d'évaluation de 13% observé sur le titre de la Banque Nationale à la Bourse de Toronto [l'autre facteur est la pause du programme de rachat d'actions de la banque]», dit Sumit Malhotra, analyste responsable de la couverture du secteur financier canadien à la Banque Scotia.

M. Malhotra a fait ces commentaires après avoir analysé les résultats trimestriels publiés cette semaine par la Banque Nationale, qu'il a par ailleurs qualifiés de typiquement solides.

La toile de fond politique au Québec risque d'affecter le moral des investisseurs, dit-il.

«Bien qu'il ne s'agisse clairement pas d'un facteur spécifique à la Banque Nationale, la spéculation entourant des élections provinciales au Québec qui pourraient renforcer la position du Parti québécois séparatiste est un élément qui va se faire sentir sur l'évaluation boursière relative de toutes les entreprises ayant leur siège social au Québec.»

Le PQ n'a pas été à la tête d'un gouvernement majoritaire depuis 11 ans, soit depuis 2003, lorsque Bernard Landry était premier ministre. La semaine dernière, les résultats d'un sondage CROP- Le Soleil-La Presse lançaient le PQ vers un gouvernement majoritaire.