Barclays, engagée dans un plan d'économies, va cesser ses activités de gestion de fortune dans près de 130 pays où sa présence n'était pas jugée significative, a-t-on appris jeudi auprès de la banque britannique.

«Nous cessons de prospecter sur environ 130 marchés et nous nous concentrons sur 70 marchés, qui nous permettent d'avoir accès à 86% de la richesse mondiale», a indiqué un porte-parole de Barclays Wealth.

Barclays précise ne pas avoir l'intention de fermer des bureaux et assure que cette décision ne devrait pas se traduire par des pertes d'emplois significatives. La banque ne possédait en effet pas d'implantation directe dans les 130 pays où elle cessera son activité.

«Nous disons simplement à nos banquiers qu'ils doivent cesser de prospecter dans ces pays», a expliqué le porte-parole.

Cette décision intervient alors que Barclays, impliquée dans plusieurs scandales comme l'affaire des manipulations du taux interbancaire Libor qui ont terni son image et plombé ses comptes, s'est lancée dans un plan de restructuration et d'économies.

La banque avait annoncé en avril d'importants changements dans sa direction, avec notamment le départ du patron de sa division de banque d'investissement, Rich Ricci. Le directeur général du groupe Antony Jenkins s'était alors fixé pour objectif de rapprocher l'activité de gestion de fortune des activités de détail et de banque de financement et d'investissements.

Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire en Suisse, vient aussi d'indiquer cette semaine qu'il allait réduire la voilure en matière de gestion de fortune.