La Banque Royale (T.RY) affirme se concentrer sur l'augmentation de la part du marché de ses activités de marchés des capitaux aux États-Unis, où elle génère «significativement» plus de revenus qu'au nord de la frontière.

«Nos solides résultats dans ce marché aident à contrebalancer l'impact de la récession prolongée qui touche plusieurs pays européens, ainsi qu'un certain relâchement dans les marchés des matières premières au Canada», a affirmé le président et chef de la direction, Gordon Nixon, lors d'une conférence téléphonique.

Les activités canadiennes de marchés des capitaux ont apporté des revenus de 540 millions $ à la Banque Royale au plus récent trimestre, une hausse par rapport aux 527 millions $ du deuxième trimestre de 2012. Cependant, les mêmes activités aux États-Unis ont récolté des revenus de 816 millions $, contre 783 millions $ un an plus tôt.

Dans l'ensemble, RBC Marchés des capitaux a contribué au bénéfice net à hauteur de 386 millions $, une hausse de quatre pour cent par rapport à la même période l'an dernier.

Se tourner vers les États-Unis, où le plus faible taux de chômage et la hausse des valeurs des maisons laissent croire que l'économie s'améliore, a été un thème récurrent pour les banques canadiennes ces derniers mois. Les institutions financières du pays souffrent du ralentissement des prêts aux consommateurs au Canada.

La Banque Royale a affiché jeudi un bénéfice de 1,9 milliard $ au deuxième trimestre, en hausse de 26 % par rapport à l'an dernier. Le bénéfice par action a atteint 1,27 $, tandis que le bénéfice ajusté a grimpé à 1,31 $ - ce qui s'est avéré conforme aux attentes des analystes.

«Nous avons accru le bénéfice de chacun de nos secteurs d'exploitation ce trimestre, par rapport à l'exercice précédent, en raison de la solidité et de la diversification de nos activités», a affirmé dans un communiqué M. Nixon.

«Nous continuons d'accroître notre position de chef de file en exécutant avec succès notre stratégie et en effectuant des investissements ciblés afin d'assurer une valeur à long terme pour les actionnaires.»

Le secteur des services bancaires aux particuliers et aux entreprises a apporté environ un milliard $ au bénéfice net total de l'institution, ce qui représente une hausse de 117 millions $, ou 12 %, par rapport à l'an dernier.

Selon la banque, cette augmentation témoigne de la solide croissance du volume des opérations dans toutes les entreprises au Canada et d'une diminution de la provision pour pertes pour mauvaises créances.

Les activités de gestion de patrimoine ont apporté 225 millions $ au bénéfice net, soit six pour cent de plus que l'an dernier, tandis que le segment de l'assurance a apporté 166 millions $, une hausse de 10 %.

Les services aux investisseurs et trésorerie, un segment relativement nouveau pour la Royale, a généré 67 millions $ pour le bénéfice net, alors qu'il avait entraîné une perte de 121 millions $ l'an dernier.

L'action de la Banque Royale a reculé jeudi de 1,14 $ à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 62,84 $.