La Banque de Montréal (T.BMO) a affiché mercredi un bénéfice net du deuxième trimestre de 975 millions $, en baisse de 5% par rapport à l'an dernier, tout en soulignant son besoin de gérer ses dépenses avec précaution.

«L'accent mis par la direction sur l'efficience organisationnelle résulte d'un engagement pluriannuel», a déclaré dans un communiqué le chef de la direction, Bill Downe.

«Notre plus haute priorité est d'assurer une croissance durable de nos revenus - et la gestion rigoureuse de nos charges est une condition permanente de notre croissance rentable», a-t-il poursuivi.

Le bénéfice net par action de la Banque de Montréal s'est établi à 1,42 $, soit cinq cents en-dessous des prévisions des analystes.

Après ajustements, le bénéfice par action du groupe financier a atteint 997 millions $, en hausse de 2% par rapport à la même période l'an dernier. Cela représentait 1,46 $ par action - ce qui s'est aussi avéré inférieur aux attentes des analystes, de trois cents cette fois.

La Banque de Montréal était la quatrième des six grandes banques du pays à dévoiler ses résultats pour le deuxième trimestre, clos le 30 avril. La Scotia a publié les siens mardi, tandis que la Banque TD et la Banque Nationale l'ont fait la semaine dernière.

La Banque Royale et la Banque CIBC présenteront les leurs jeudi.

Compte tenu que les taux d'intérêt sont à des creux historiques, que le marché canadien de l'habitation connaît un ralentissement et que les ménages aux prises avec d'importantes dettes hésitent à emprunter davantage, les banques se sont concentrées sur les services de gestion de patrimoine et des marchés des capitaux.

Les activités bancaires personnelles et commerciales canadiennes de la Banque de Montréal ont reculé d'un léger trois millions $ par rapport à la même période l'an dernier, contribuant tout de même au bénéfice net total à hauteur de 430 millions $.

Selon la banque, la solide croissance des volumes a été contrebalancée par le rétrécissement des marges de profits.

Le bénéfice net du groupe de gestion privée a reculé de six millions $ à 141 millions $, mais le plus grand recul par rapport à l'an dernier a été le résultat des services d'entreprise, qui avait été très vigoureux l'an dernier en raison de circonstances inhabituelles.

Pour le plus récent trimestre, les services d'entreprise ont plutôt affiché une perte nette de 26 millions $, comparativement à un bénéfice de 73 millions $ au deuxième trimestre de l'exercice précédent. Sur une base ajustée, le bénéfice de l'an dernier avait été de 3 millions $.

La division américaine des services bancaires aux particuliers et aux entreprises, dont les activités sont principalement situées à Chicago et dans le Midwest, a vu son bénéfice net avancer de six pour cent à 152 millions $ US.

En outre, le bénéfice de BMO Marchés des capitaux a aussi enregistré une importante hausse par rapport à l'an dernier, prenant 42 millions $, soit 18 pour cent, à 275 millions $.

«Les résultats de BMO au deuxième trimestre reflètent une solide performance de nos groupes d'exploitation», a observé M. Downe.

«Pour ce qui est de l'avenir, notre portefeuille d'activités nous procure un avantage et nous sommes bien positionnés pour tirer parti de la conjoncture actuelle grâce à notre présence dans le Midwest américain, dont l'économie s'améliore, et à notre force dans les secteurs des services aux entreprises, des marchés financiers et de la gestion de patrimoine.»

Le patron de la banque a aussi noté que la principale division canadienne de l'institution gagnait des parts de marché, particulièrement chez les clients commerciaux.

«Nos services bancaires aux entreprises continuent à afficher une solide performance», a-t-il déclaré.

«Aux États-Unis, le portefeuille des prêts aux entreprises et des prêts industriels de base a augmenté de 17 pour cent sur un an, progressant pour un sixième trimestre de suite. Au Canada, où nous avons la deuxième part du marché des prêts aux petites et moyennes entreprises, les prêts aux entreprises et les soldes des dépôts d'entreprises ont tous deux augmenté de 12 pour cent par rapport à la même période l'an dernier.»

L'action de la Banque de Montréal a reculé mercredi de 1,20 $ à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 62,50 $.