Le bénéfice net attribuable aux détenteurs d'actions ordinaires de la Corporation Financière Power (T.PWF)  s'est chiffré à 278 millions, ou 39 cents par action, pour le quatrième trimestre, comparativement à 533 millions ou 75 cents par action pour le trimestre correspondant de 2011.

Le groupe montréalais Power Corporation [[|ticker sym='T.POW'|]] et sa filiale Financière Power [[|ticker sym='T.PWF'|]] ont divulgué hier des résultats de fin d'exercice 2012 décevants aux yeux des analystes et des investisseurs boursiers. Conséquence: l'action a chuté de presque 3% à la Bourse de Toronto.

Avec ce recul, le cours des actions de Power (26,65$) et de celles de sa filiale financière (28,75$) se retrouve sous son niveau d'il y a un an. En contrepartie, le rendement du dividende, à 3,8% et 4,7% respectivement, demeure avantageux en termes relatifs, même si le dividende demeure pour le moment inchangé.

Selon l'analyste Grant Connor, de la Financière Banque Nationale, les actionnaires devront patienter un peu avant de revoir une hausse de dividende, d'autant plus que son niveau actuel demeure «attrayant» en Bourse.

Un doute

Avec les résultats annoncés hier, l'analyste considère que les investisseurs boursiers semblent douter de la valeur des actifs de Power, à l'exception de ses importantes filiales en assurances et services financiers (Great-West Lifeco, IGM/Investors).

«Avec le cours des actions de Power, c'est comme si les investisseurs accordaient très peu ou pas de valeur à des actifs comme le groupe Pargesa en Europe et ses placements dans de grandes entreprises telles que Pernod Ricard, le cimentier Lafarge et la société GDF Suez», a indiqué Grant Connor à La Presse Affaires.

À son avis, cette perception négative envers Pargesa est un peu exagérée malgré les résultats encore très divergents des grandes entreprises européennes où il est investi.

«Charge de dépréciation»

Par ailleurs, les résultats annoncés hier par Power font état d'une «charge de dépréciation» de 56 millions inscrite à l'encontre de ses actifs en médias au quatrième trimestre. Il s'agit du Groupe de communications Square Victoria, qui comprend l'éditeur de journaux Gesca, dont fait partie La Presse, et diverses entreprises de médias numériques et de production télévisuelle.

Cette charge de dépréciation est l'un des principaux facteurs de la chute de 73% du bénéfice net de Power au quatrième trimestre (à 82 millions), par rapport à l'an dernier. En l'excluant, ainsi que d'autres charges inscrites dans diverses filiales, la baisse du bénéfice d'exploitation de Power au quatrième trimestre se limite à 7,8% (à 222 millions) en un an.

Pour tout l'exercice 2012, Power affiche un bénéfice d'exploitation en baisse de 16%, à 963 millions, alors que le bénéfice net (incluant les charges) recule de 22% à 832 millions, ou 1,81$ par action.

Dans son très bref communiqué de résultats, Power n'explique pas les motifs de cette importante charge de dépréciation dans ses actifs de médias. La prochaine assemblée d'actionnaires de Power est prévue pour le 15 mai, à Winnipeg, siège de la filiale Great-West Lifeco.