Le président et chef de la direction de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a affirmé devant une commission du Congrès des États-Unis, mercredi, que les hauts dirigeants responsables de la récente perte de 2 milliards US de la banque américaine se verraient probablement privés d'une partie de leur salaire.

En vertu de la politique de la banque, des actions et primes peuvent être récupérées de dirigeants, même pour avoir simplement fait preuve de mauvais jugement, a affirmé M. Dimon, qui a cependant précisé que cette politique n'avait jamais été appliquée.

Le début de l'audience de M. Dimon devant la Commission bancaire du Sénat a été retardée par des manifestants présents dans la salle d'audience. Au moins une douzaine d'entre eux ont été escortés à l'extérieur.

M. Dimon a semblé serein durant l'intervention des protestataires, qui a duré plusieurs minutes.

La perte subie par JPMorgan Chase, dévoilée le 10 mai lors d'une conférence de presse surprise, fait craindre que les plus grandes banques américaines continuent de représenter un risque pour le système financier des États-Unis, moins de quatre ans après la crise financière de l'automne 2008.

JPMorgan Chase est la plus importante banque aux États-Unis en ce qui a trait aux actifs et elle est perçue comme faisant partie des plus solides.

La banque s'était d'ailleurs mieux tirée d'affaire de la récente crise que la plupart des principales institutions financières ayant pignon sur rue à Wall Street.