Les marges nettes d'intérêts se sont comprimées depuis un an à la Banque Laurentienne en raison de l'évolution de la courbe des taux et de la concurrence. La troisième institution financière québécoise d'importance a dévoilé un profit de 33,9 millions de dollars au deuxième trimestre de 2012, en hausse de 9% par rapport à l'an dernier. Le dividende trimestriel augmente de 2 cents, ou de 4%, à 47 cents l'action.

Pour sa part, le bénéfice par action atteint 1,22$ comparativement à 1,17$ à la fin d'avril l'an dernier, un gain de 4%.

En téléconférence, la direction de la banque a reconnu que la compression des marges se poursuivra encore quelque temps. «On s'attend à ce que les marges continuent d'être comprimées de façon modérée au cours des prochains trimestres. À peu près au rythme que l'on a connu récemment», a répondu Michel C. Lauzon, vice-président directeur et chef de la direction financière, à une question de Michael Goldberg, de Valeurs mobilières Desjardins.

Les marges ont reculé de 10 points centésimaux depuis un an, passant de 1,83% à 1,73%. Elles sont relativement stables depuis trois trimestres.

Un autre analyste, Summit Malhotra, de Macquarie Marchés des capitaux, s'est inquiété de la concentration des prêts aux particuliers étant donné le niveau d'endettement des ménages canadiens. L'acquisition de Fiducie AGF vient d'ailleurs accentuer cette concentration, a souligné l'analyste. «Nous sommes prudents dans nos processus de souscription de prêts, lui a répondu Réjean Robitaille, président et chef de la direction. Comme vous le savez, nos provisions pour pertes sur prêts sont très basses ce trimestre.»

La provision descend à 0,13% en pourcentage de la moyenne des prêts et des acceptations bancaires de la Laurentienne. Il y a un an, le pourcentage se situait à 0,24%. L'industrie suit une courbe semblable.