Dans le bilan qu'il a fait publiquement de la première année d'activités de la nouvelle société Investissement Québec, son président, Jacques Daoust, s'est vanté un peu vite d'avoir réalisé à la fois son objectif de réduire les coûts et son objectif de rendement en 2011.

«L'objectif de rendement égal au coût des emprunts du gouvernement, soit 4%, ce n'est pas pour cette année, a précisé la porte-parole de l'organisation, Chantal Corbeil. C'est un objectif à long terme.»

Le rendement réel d'Investissement Québec pour 2011 est de 2%, soit la moitié de l'objectif. Pourtant, dans son discours devant la chambre de commerce du Montréal métropolitain le 17 avril, M. Daoust avait été assez clair.

«Nous avons par ailleurs réalisé un rendement sur nos fonds propres qui est conforme à notre objectif. Et, je le répète, notre objectif premier est de contribuer au développement économique en ne coûtant rien au gouvernement», avait-il affirmé.

Il se disait particulièrement fier d'avoir réussi tout ça «dans le contexte particulier de la fusion et des efforts déployés pour bâtir la nouvelle société».

«C'est la preuve qu'à Investissement Québec, nous sommes capables de changer une crevaison sur une automobile en marche», avait-il ajouté.

Il semble que le président a surestimé les capacités de son organisation. L'objectif de 4% n'a pas été atteint parce que c'est l'année de la fusion avec la Société générale de financement (SGF), a expliqué la porte-parole d'Investissement Québec, Chantal Corbeil.

Elle a reconnu que les mots employés par son président ont pu porter à confusion. Il avait été impossible de poser des questions à M. Daoust après son discours à la chambre de commerce parce qu'il était trop pressé.

Le rapport annuel d'Investissement Québec sera rendu public au mois de juin. Il devrait présenter un bilan séparé pour les activités d'investissement et celles de gestion des programmes gouvernementaux qui ont maintenant fusionné au sein de la société d'État.