À moins d'un revirement improbable, Monique Leroux devrait bientôt être réélue pour un deuxième et dernier mandat à la présidence du Mouvement Desjardins.

Le premier mandat de celle qui est devenue en 2008 la première femme à diriger une institution financière d'importance se termine le 31 mars prochain. Hier, Mme Leroux a fait savoir au conseil d'administration qu'elle sollicitera un deuxième mandat.

Selon les règles en vigueur chez Desjardins, la présidente et chef de la direction avait jusqu'au 30 janvier prochain à 16h30 pour signifier son intention de rester ou non.

Mme Leroux, qui a fait taire les critiques sur son style de gestion et qui a un bon bilan à présenter sur le plan de la rentabilité, ne devrait pas avoir d'opposants à sa réélection.

Plus de 1 milliard d'excédent

Desjardins a affiché des excédents (profits) supérieurs à 1 milliard de dollars en 2009 et 2010. Après neuf mois de l'exercice en cours, les excédents atteignent 1,1 milliard, quoiqu'en baisse de 5% par rapport à la même période l'an dernier.

En plus de la rentabilité, qui est au rendez-vous, Monique Leroux présente un bilan positif sur le plan coopératif, estime Michel Séguin, adjoint au directeur de la chaire Guy Bernier en coopération à l'Université du Québec à Montréal. «Ce que je peux percevoir, c'est qu'il y a un réel souci de la direction actuelle de respecter la nature coopérative de l'organisation», a-t-il dit au cours d'un entretien avec La Presse Affaires.

Maintenant que la présidente a fait connaître ses intentions, les prétendants au titre ont une semaine pour se manifester, soit jusqu'au 30 janvier.

Si Monique Leroux a des opposants, une élection aura lieu le 17 mars. L'élection sera précédée d'une campagne des candidats auprès d'un collège électoral formé de 256 membres.

Si personne ne décide d'affronter la présidente, elle sera réélue sans opposition à la fin de la période des mises en nomination le 31 janvier, a précisé le porte-parole de Desjardins, André Chapleau.

Pas d'opposant en vue

Si on se fie à ce qui est arrivé au prédécesseur de Mme Leroux, Alban D'Amours, il est peu probable que la présidente ait des opposants, si son intention est de rester pour un second et dernier mandat, a-t-il indiqué.

La personne élue à la tête de Desjardins ne peut pas rester en poste plus de deux mandats consécutifs de quatre ans.

En 2008, Monique Leroux avait dû affronter sept candidats avant d'être élue une première fois, dont Louis Roquet, qui est devenu par la suite directeur général de la ville de Montréal, Jude Martineau, grand patron de Desjardins assurances générales, et Bertrand Laferrière, président et chef de l'exploitation de la Fédération des caisses. Ce dernier, le numéro deux du Mouvement, était le grand favori de cette course.