La Banque Scotia (T.BNS), troisième du secteur au pays, a annoncé des résultats records pour l'exercice 2011, grâce à des activités internationales qu'elle estime saines du fait de sa faible exposition à l'Europe.

Le bénéfice net a été de 5,3 milliards de dollars, en hausse de 21% par rapport à l'exercice précédent, et le bénéfice par action de 4,62 $, en hausse de 18%.

Ce résultat, dû en premier lieu à une forte croissance des activités internationales, est supérieur aux prévisions des analystes qui s'attendaient à 4,42 $, ainsi qu'aux objectifs propres de la banque.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 11%, à 17,6 milliards.

La Scotia a mis en avant son retour élevé sur capitaux propres (18,8%) et la baisse de 16% des provisions pour créances douteuses à un milliard de dollars.

Le quatrième trimestre (clos le 31 octobre) s'est soldé par une hausse du bénéfice net de 11%, à 1,2 milliard, par rapport à la même période il y a un an, soit un bénéfice par action de 1,07 $, légèrement inférieur aux attentes du marché qui le situaient à 1,09 $.

Parmi les facteurs qui y ont contribué, Scotia cite ses acquisitions, la croissance des actifs productifs et la titrisation des revenus, même si elle a dû faire face à des coûts opérationnels plus élevés, un marché plus faible et des marges plus modestes.

En septembre, la Scotia a pris 19,99% des parts dans une banque de Canton (Bank of Guangzhou) pour environ 725 millions.

Scotia note que son exposition aux risques liés à la situation de certains pays européens (Grèce, Irlande, Italie, Portugal, Espagne) est «limitée». C'est en Grande-Bretagne et en Allemagne que les engagements de la banque canadienne sont les plus importants.

Mais d'après elle, «les perspectives à l'échelle mondiale se retrouvent de nouveau assombries par la volatilité persistante sur les marchés financiers découlant de la crise de la dette souveraine dans la zone euro et des retards d'ordre politique qu'accuse l'achèvement d'un plan de réduction du déficit aux États-Unis».