Après une période de louvoiement, les banques canadiennes accentuent les efforts de renouveau et de modernisation de leurs réseaux de succursales.

Cette fois, c'est la Banque de Montréal (BMO) qui vante son offensive en rénovation de locaux et en ajout de personnel afin de rehausser l'attrait marketing de ses succursales, mais aussi leur rendement pour l'entreprise.

«Nous n'étions plus parmi les meneurs en services bancaires au Canada. Mais depuis deux ans, nous avons déclenché divers projets qui ont pour objectif de faire de BMO la meilleure banque canadienne sur le plan des services et de la satisfaction des clients», explique Frank Techar, président et chef de la direction de l'importante division des services aux particuliers et entreprises chez BMO.

La banque estime être capable de se différencier au Québec, où le marché des services bancaires diffère de celui du Canada anglais par l'importance de deux institutions très identifiées à la province: la Banque Nationale et le Mouvement Desjardins.

«Oui, la structure du marché québécois est différente. Mais comme leurs voisins, les Québécois recherchent le meilleur niveau de services possible, et de façon constante», a précisé M. Techar en entrevue avec La Presse Affaires hier à Montréal, après une conférence avec d'importants clients québécois.

Cette année seulement, BMO investit une quinzaine de millions de dollars pour améliorer son réseau de succursales au Québec. Par des rénovations surtout, mais aussi par l'ajout et le déménagement de quelques succursales.

BMO comptera bientôt 145 succursales au Québec, un nombre suffisant pour prétendre au titre de banque canadienne ayant la plus forte empreinte commerciale au Québec, après Desjardins et la Nationale, a indiqué François Hudon, premier vice-président de la banque pour le Québec.

Par ailleurs, BMO enrichit son réseau de succursales de dizaines de conseillers en services financiers aux particuliers, mais aussi en gestion de comptes d'entreprises.

«C'est assez évident pour une banque comme BMO d'avoir de bonnes compétences techniques dans ses succursales. Mais c'est moins facile d'être tout aussi compétent avec les facteurs plus humains de nos services à la clientèle», a souligné M. Hudon.

Du côté de la clientèle d'affaires, BMO prétend à la deuxième part de marché du Canada (20%) pour le financement d'entreprise.

Au Québec, toutefois, cette part de BMO est limitée à 15,5% face à la prépondérance de la Banque Nationale, en plus d'être à égalité avec la Banque Royale, plus grosse banque au pays.

«Notre objectif chez BMO est d'obtenir le premier rang des parts de marché au Canada pour les services bancaires et le financement d'entreprises. Auprès des particuliers, nous voulons accroître nos parts de marché dans tous les secteurs et partout au Canada», a conclu Frank Techar.