La Banque Nationale (TSX:NA) avait de bonnes nouvelles pour ses actionnaires, jeudi: des résultats financiers satisfaisants, une hausse du dividende et une acquisition qui lui permet d'accroître sa présence dans le domaine de la gestion de patrimoine à l'extérieur du Québec.

L'institution financière montréalaise a réalisé un bénéfice net de 295 millions $ ou 1,48 $ par action au deuxième trimestre terminé le 30 avril dernier. C'est 12 pour cent de plus que les 261 millions $ engrangés à la même période l'an dernier.

Ses revenus sont quant à eux passés de 1,05 milliard $ au deuxième trimestre de 2010 à 1,14 milliard $ cette année.

Tous les secteurs d'activité de la banque ont enregistré une croissance de plus de 10 pour cent de leur volume d'affaires et de leurs profits.

À eux seuls, les services aux particuliers et aux entreprises ont généré un profit de 306 millions $, en hausse de 34 millions $. Comme d'autres banques, la Nationale a cependant vu ses marges bénéficiaires fondre en raison de la concurrence.

La gestion de patrimoine a rapporté 43 millions $ et les marchés financiers, 146 millions $.

Au bout du compte, le rendement des capitaux propres de la banque s'est établi à 15,9 pour cent. Si l'on ne tient pas compte des éléments exceptionnels, il atteint 18,1 pour cent. Il était de 18 pour cent au deuxième trimestre de 2010.

Dans l'ensemble, le rapport trimestriel de l'institution a été bien reçu par les analystes financiers.

Dans la foulée de ces résultats, la Banque Nationale a annoncé une hausse de 5 cents par action de son dividende. Il se chiffrera à 71 cents par action pour le trimestre en cours, qui prend fin le 31 juillet.

Cette hausse était attendue par les investisseurs. Dans le cadre de l'assemblée annuelle, en mars dernier, le pdg Louis Vachon avait en effet promis de récompenser régulièrement les actionnaires.

Il avait en outre indiqué que la banque envisageait des acquisitions. Il a tenu parole, puisqu'une transaction a été annoncée jeudi, en même temps que les résultats. Il s'agit du rachat de la totalité du capital de la firme de gestion de patrimoine Wellington West.

La Banque Nationale détenait déjà une participation de 18,2 pour cent de l'entreprise qui compte 10 milliards $ d'actifs sous administration. Elle déboursera 275 millions $, en espèces et en actions, pour mettre la main sur le reste.

Cette transaction, qui devrait être complétée en juillet, accroîtra considérablement la présence de la Financière Banque Nationale à l'extérieur du Québec et dans des secteurs économiques en forte croissance comme ceux des mines et de l'énergie.

D'après M. Vachon, la Banque Nationale et Wellington West partagent une même «culture entrepreneuriale» et leurs activités sont complémentaires.

«Ce rapprochement accroît la diversité géographique de la banque et fait de nous une entreprise nationale plus forte, a-t-il souligné. Cette transaction marque l'évolution naturelle d'un partenariat mutuellement avantageux.»

En conférence téléphonique avec les analystes, le coprésident de la Financière Banque Nationale, Luc Paiement, a déclaré qu'après la clôture de l'acquisition, la moitié des revenus de détail de la firme proviendraient de provinces autres que le Québec.

La société fusionnée aura 67 milliards $ d'actif sous administration et plus de 980 conseillers dans 130 succursales au pays.

D'après M. Paiement, Wellington West devrait commencer à contribuer aux profits de la Banque Nationale dès 2012.

La Banque Nationale compte près de 18 500 employés et 2,3 millions de clients. Son siège social est situé à Montréal.

Jeudi, à la Bourse de Toronto, son action valait 80,70 $ en baisse de 17 cents, ou moins d'un pour cent, par rapport à son précédent cours de clôture.