Le géant américain du refinancement des prêts immobiliers Freddie Mac a annoncé mercredi être devenu bénéficiaire au premier trimestre, pour la première fois depuis 2007, et ne pas avoir demandé de rallonge au Trésor des États-Unis pour renflouer son bilan.

Après avoir aligné 14 trimestres de pertes consécutifs, Freddie Mac a dégagé un bénéfice de 676 millions $. L'an dernier pour la même période, l'établissement de refinancement avait perdu 6,7 milliards $.

Le redressement de ses comptes est également visible dans la valeur comptable du groupe, positive cette fois de 1,2 milliard $ au 31 mars. Comme la loi prévoit que l'État fédéral la maintienne au minimum à zéro, le Trésor sera cette fois dispensé de combler le trou.

«Nous avons encore progressé lors de ce trimestre dans nos initiatives de renforcement de l'efficacité du groupe, consolidant la tendance solide d'économies sur les coûts enclenchée en début d'année dernière», a commenté le directeur général, Charles Haldemann, cité dans un communiqué.

«Dans le même temps, notre soutien au marché immobilier américain est resté ferme lors de cette période critique, puisque nous avons financé un nouvel emprunt immobilier sur quatre dans le pays», s'est-il félicité.

Le groupe a relevé que ses résultats se ressentaient «de la faiblesse des marchés de l'emprunt immobilier et du crédit en général aux États-Unis».

«Nous restons prudents sur nos perspectives», a-t-il ajouté, citant «une amélioration continue sur les fronts de l'emploi et des retards de paiement des emprunteurs qui ont contracté un prêt récemment», mais «des stocks élevés de biens invendus» sur le marché.

L'institution financière soeur, Fannie Mae, était sortie du rouge dès le quatrième trimestre, et doit publier ses résultats du premier trimestre ultérieurement.