La banque américaine Wells Fargo (WFC) a publié mercredi un bénéfice trimestriel «record», en hausse de 51% sur un an et meilleur qu'attendu par les analystes, dopé par une chute des provisions pour pertes sur crédit, malgré une baisse du chiffre d'affaires.

«Bien que notre chiffre d'affaires ait reculé, notre gestion disciplinée des dépenses et du risque nous a permis de générer des résultats record», a commenté le directeur financier Tim Sloan, cité dans le communiqué du groupe.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 3,6 milliards de dollars. Par action, cela représente 67 cents, alors que les analystes de Wall Street tablaient en moyenne sur 66 cents.

Il a surtout bénéficié d'une baisse de 59% des provisions pour pertes liées au crédit, ramenées à 2,2 milliards de dollars. La banque précise qu'elle devrait continuer à dégager des réserves «sauf si l'économie se détériore de façon significative».

Le chiffre d'affaires a atteint 20,3 milliards de dollars, en baisse de 6% sur un an, à cause d'un recul des recettes «provenant des prêts hypothécaires et des taux d'intérêt» (obligataire et crédits).

En revanche, les dépôts bancaires ont augmenté de 9% sur un an.

«Tandis que l'économie connaît une reprise inégale, nos clients d'affaires empruntent plus et utilisent davantage les lignes de crédit, signe que les entreprises recommencent à investir dans la croissance», même si les «consommateurs hésitent encore à emprunter», a-t-il ajouté.

«Notre bon premier trimestre reflète des tendances positives dans nos fondamentaux alors que la qualité du crédit s'améliore, que les ratios de (solidité) du capital ont augmenté», a commenté le PDG John Stumpf.

Les dépenses d'exploitation ont augmenté 5%, tirées notamment par l'augmentation de la rémunération des employés, mais celles liées aux taux d'intérêt (rémunération des dépôts, dette à long terme ou emprunts à court terme) ont reculé de 12%.

La banque californienne (ouest) affichait dans ses comptes un total de prêts s'élevant à 751 milliards de dollars, en baisse de 8% comparé à fin 2010. Mais si l'on exclut les cessions ou liquidations de prêts à risque ou en défaut hérités de la filiale Wachovia, rachetée pendant la crise, «le total des prêts est en légère hausse», note le communiqué.

«Le premier trimestre marque le cinquième trimestre consécutif de baisse des pertes sur prêts et le second de réduction des prêts» en défaut de paiement, a souligné le directeur du risque Mike Loughlin.

Le ratio de Tier One Common, qui mesure la solidité du capital, s'élevait à 8,9% fin mars selon les critères de Bâle 1.

L'action reculait de 1,56% à 29,60 dollars vers 8h40 lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.