Plusieurs banques américaines ont annoncé vendredi des hausses de la rémunération des actionnaires, après un feu vert de la Réserve fédérale, notamment JPMorgan Chase qui quintuple son dividende et lance un programme pluriannuel de rachat d'actions de 15 milliards de dollars.

JPMorgan porte son dividende trimestriel de 5 à 25 cents, ce qui représente une dépense annuelle supplémentaire de 3,128 milliards de dollars. Le programme de rachat d'actions va débuter dès cette année à hauteur de 8 milliards de dollars, a précisé la banque dans un communiqué.

Le PDG Jamie Dimon a indiqué qu'il avait l'intention de parvenir à un taux de rémunération des actionnaires de 30%.

Mais à l'avenir, les rachats d'actions ne seront décidés que «quand nous générons du capital au-delà de ce qui est nécessaire pour financer notre croissance organique», a-t-il assuré.

La banque américaine Wells Fargo a annoncé pour sa part qu'elle portait son dividende du premier trimestre de 5 à 12 dollars par action.

Cette augmentation de 140% du dividende, par rapport à ce qui avait été annoncé en janvier, s'accompagne d'une expansion d'un programme de rachat d'actions, augmenté de 200 millions de dollars.

«Nous sommes extrêmement contents de récompenser nos actionnaires avec un dividende augmenté», a commenté le directeur général John Stumpf, cité dans un communiqué, qui entend également arriver avec le temps «à un taux plus normalisé de dividende de 30%».

Ces annonces sont intervenues quelques minutes après que la banque centrale des États-Unis, la Fed, eut indiqué qu'elle autorisait certaines des dix-neuf plus grandes banques américaines à verser de nouveau des dividendes ou à les augmenter, à l'issue de nouveaux tests de résistance bancaire.

Les banques soumises à ces tests doivent en apprendre les résultats individuellement d'ici à lundi.

Les grandes banques américaines avaient gelé ou supprimé les dividendes à la suite de leur renflouement par l'État pendant la crise de 2008.

Également parmi les premières à augmenter leur rémunération des actionnaires, U.S. Bancorp a annoncé une hausse de 150% de son dividende trimestriel, 12,5 cents, ainsi qu'un programme de rachat d'actions de 50 millions de dollars.

Le PDG Richard Davis a indiqué que cette initiative avait été «l'une de ses principales priorités».

La banque BB&T, basée en Caroline du Nord (sud-est des Etats-Unis) avait été la première à réagir. Elle a annoncé une hausse de 1 cent, soit 6,7%, de son dividende trimestriel, porté à 16 cents, ce qui représente une dépense annuelle supplémentaire de presque 28 millions de dollars. Elle a aussi annoncé un dividende spécial de un cent.

«BB&T est heureux (..) d'être dans le premier groupe des banques autorisées à accroître leur dividende», a souligné le PDG Kelly King, cité dans un communiqué. «Nous restons l'une des institutions les mieux capitalisées du pays et nous pensons que cette initiative confirme cette solidité».