Accusée par le Trésor américain de blanchiment d'argent d'un réseau de trafiquants de drogue qui soutiendrait financièrement le Hezbollah, la banque Lebanese Canadian Bank est présente à Montréal.

Fondée au départ comme une filiale de la Banque royale du Canada, la Lebanese Canadian Bank est aujourd'hui une entreprise libanaise autonome, qui maintient un «vaste» réseau de liens financiers «avec des banques du monde entier, dont plusieurs aux États-Unis».

La Lebanese Canadian Bank se présente sur son site internet comme la «première banque du Liban aux normes de qualité internationale». Parmi ses banques correspondantes aux États-Unis elle recense plusieurs poids lourds de la finance: Bank of New York Mellon, Wells Fargo, JPMorgan Chase, et Standard Chartered Bank, ainsi que Mashreqbank.

La 8e banque en importance du Liban avait fait parler d'elle à Montréal en 2008 quand des citoyens canadiens l'avaient poursuivie au civil, alléguant qu'elle avait fourni des services financiers au Hezbollah avant et pendant les attaques contre les villes israéliennes en 2006.

À l'époque, la porte-parole de la LCB à Montréal avait vigoureusement nié les faits. Depuis, les plaignants ont retiré leur poursuite au Canada pour concentrer leurs actions au Proche-Orient, selon l'avocat montréalais au dossier Jeffrey Boso.

En France, elle affirme être liée à la Société Générale et à Natixis. Elle a également un bureau de représentation à Montréal et affirme correspondre avec la Banque royale du Canada.

Dans le jargon financier, des banques sont dites correspondantes lorsqu'elles ont au moins échangé leurs listes de signatures autorisées et qu'elles entretiennent des relations comptables ou procèdent à des échanges réciproques de services.

Avec André Dubuc et AFP.