L'Autorité des marchés financiers poursuit huit individus et leur réclame 2 155 000 dollars en lien avec l'affaire Progressive Management Limited qui a fait 76 victimes.

Les personnes à l'origine de cette fraude auraient présenté Progressive Management Limited aux investisseurs comme une entreprise située aux Bahamas et dont les opérations et la structure s'apparenteraient à celles d'une banque.

Le groupe de fraudeurs «attrapait» ses victimes en leur faisant miroiter des taux d'intérêt variant entre 10 % et 18 % pour des placements sur une ou trois années.

L'enquête n'a pas permis de déterminer la perte exacte des 76 investisseurs touchés. On sait toutefois que la majorité des investisseurs n'ont pas récupéré la totalité de l'argent investi initialement.

Les accusations

L'ex-représentant en assurance de personnes, Jacques Caya, fait ainsi face à 123 chefs d'accusation pour avoir illégalement agi à titre de courtier en valeurs, d'avoir aidé Progressive Management Limited à procéder à des placements illégaux et d'avoir transmis des informations fausses ou trompeuses. L'AMF lui réclame 1 077 000 $.

Anthony Riccio fait face à 26 chefs d'accusation et l'AMF lui réclame des amendes totalisant 420 000 $.

Guiseppe Laboni fait face à 53 chefs d'accusation et des amendes de 322 000 $.

L'AMF a déposé 19 chefs d'accusation envers Gennaro Natale à qui elle réclame des amendes de 165 000 $.

Pierre Potvin fait l'objet de 11 chefs d'accusation en vertu desquels des amendes de 105 000 $ sont réclamées. L'AMF précise qu'il ne s'agit pas de Pierre Potvin qui est représentant à la Financière Banque Nationale à Montréal.

De son côté, Lance Townend fait l'objet de 2 chefs d'accusation et l'AMF lui réclame des amendes de 36 000 $. Pietro Amato fait l'objet de 4 chefs d'accusation et a reçu des amendes de 24 000 $.

Seule femme poursuivie dans cette affaire, Karen Dance fait l'objet d'un chef d'accusation et l'AMF entend lui réclamer une amende de 6 000 $.