L'agence de notation Standard and Poor's (SP) estime que la rentabilité des grandes banques américaines devrait souffrir de la réforme financière votée en juillet, mais pas leur notation.

«D'après ce que nous comprenons actuellement de la loi, la rentabilité des plus grandes banques américaines devrait se retrouver sous pression», commente SP dans sa note.

L'agence ajoute toutefois que l'impact de la loi sur les résultats de ces banques ne devrait pas être pleinement achevé avant 2012 ou 2013 et qu'elle ne devrait pas se traduire «par une baisse de la notation des plus grandes banques».

«Il nous semble que la loi Dodd-Frank devrait avoir le plus fort impact sur les huit plus grosses banques américaines», poursuit l'étude, qui se focalise sur Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, PNC Financial Services Group, US Bancorp, and Wells Fargo.

«Au cours des deux prochaines années, nous prévoyons des résultats plus faibles de ces banques en raison de coûts d'assurances des dépôts plus élevés, de la perte des revenus provenant du courtage en compte propre et du courtage de dérivés, et de revenus plus faibles provenant des commissions et tarifs sur cartes de crédit», détaille SP.

L'agence estime toutefois que ces banques devraient pouvoir compenser ces pertes de revenus «grâce à des augmentations plus limitées de leurs réserves pour pertes sur prêts», si toutefois l'économie ne retombe pas en récession, «et à la hausse des prix de certains produits et services».

SP précise toutefois qu'il reste beaucoup d'incertitudes sur l'impact de la loi car «près de 300 (nouvelles) réglementations doivent encore être écrites» pour sa mise en application.