Le bénéfice net de la Banque Royale du Canada (T.RY) a reculé de 285 millions de dollars, ou 18%, au troisième trimestre terminé le 31 juillet, par rapport au résultat record enregistré au trimestre correspondant de l'exercice précédent.

Il s'est établi 1,28 milliard, comparativement à 1,56 milliard un an plus tôt. Le bénéfice dilué par action de la plus importante banque du Canada est de 84 cents, en baisse par rapport à celui de 1,05$ obtenu l'an dernier.

Le rendement des capitaux propres, une mesure de l'efficacité d'une institution financière, s'est établi à 14,3%, après avoir été de 19,4% l'an dernier.

Exclusion faite des items non récurrents, le bénéfice par action se chiffre à 87 cents par action, alors que les économistes interrogés par la firme Thomson Reuters attendaient un bénéfice de 1,02$ par action.

Le bénéfice net du secteur Marchés des Capitaux s'est chiffré à 201 millions, soit un résultat en baisse de 361 millions par rapport à l'exercice précédent. Ce résultat reflèterait en grande partie la baisse des revenus tirés des activités de négociation par rapport aux résultats sans précédent comptabilisés à l'exercice précédent.

«Si on remontre à 2009 et au début de 2010, il n'y avait pas d'aspects positifs en ce qui concerne les activités de négociation, a déclaré lors d'une conférence téléphonique le président et chef de la direction de la Banque Royale, Gord Nixon, avant de souligner que le dernier trimestre a été marqué par une grande volatilité.

Le bénéfice net des Services bancaires canadiens s'est élevé à 766 millions, soit une hausse de 97 millions, ou 14%, par rapport à l'exercice précédent, qui tient à la forte croissance des volumes et à la diminution de la dotation à la provision pour pertes sur créances.

Le bénéfice net du secteur Gestion de patrimoine s'est établi à 185 millions, soit un résultat en hausse de 17 millions ou 10%, tandis que celui du secteur Assurances s'est établi à 153 millions, soit une baisse de 14 millions ou 8%.

La perte nette des Services bancaires internationaux s'est établie à 76 millions ce trimestre, en baisse comparativement à la perte nette de 95 millions à l'exercice précédent, grâce principalement à la diminution de la dotation à la provision pour pertes sur créances liée aux services bancaires aux États-Unis.

«Il est évident que ces résultats sont inférieurs à nos attentes, a indiqué l'analyste John Aiken, de la firme Barclays Capital. Cela surprendra aussi les marchés, même après la performance décevante de la BMO. Même si nous croyons que la majorité des revenus perdus par les activités de négociation seront récupérés au cours des prochains trimestres et seront encore plus rentables, cela n'aura que peu d'impact à court terme.»

La Banque Royale compte 77 000 employés et 18 millions de clients. Elle est implantée en Amérique du Nord et dans 52 autres pays.