Citigroup va payer une amende de 75 millions de dollars à la SEC, l'autorité américaine des marchés, pour ne pas avoir divulgué toute son exposition aux prêts hypothécaires à risque (subprime) avant la crise financière, a indiqué la SEC jeudi dans un communiqué.

Deux dirigeants, l'un passé et l'autre toujours employé par la banque, vont également devoir payer des amendes «pour avoir contribué aux déclarations erronées de Citigroup dans un document à la SEC», ajoute le communiqué.

La SEC accuse la banque d'avoir, «en réponse au fort intérêt des investisseurs sur ce sujet», publié «des déclarations trompeuses répétitives dans des conférences d'analystes lors de ses résultats et dans les documents enregistrant ses résultats» auprès des autorités boursières sur «l'étendue des actifs adossés aux subprimes qu'il détenait».

«Entre juillet et la mi-octobre 2007, Citigroup a décrit son exposition dans son unité de banque d'investissement à 13 milliards de dollars ou moins, quand il s'agissait en réalité de 50 milliards», poursuit le communiqué de la SEC.

Citigroup et les deux dirigeants ont passé des accords avec la SEC pour mettre fin à l'amiable à ces poursuites.

«Citigroup a accepté de payer 75 millions de dollars. L'ex-directeur financier Gary Crittenden a pour sa part accepté de payer 100 000 dollars et l'ex-directeur des relations avec les investisseurs Arthur Tildesley», qui occupe toujours des responsabilités chez Citigroup, a accepté de payer 80 000 dollars, détaille le communiqué de la SEC.

«Les règles des déclarations financières sont simples: si vous choisissez de parler, vous devez le faire totalement et non pas sous forme de demi-vérités», a commenté Robert Khuzami, le responsable des poursuites à la SEC.

Selon les termes de l'accord, Citigroup ne nie pas et ne reconnaît pas non plus les accusations de la SEC.

«Nous sommes heureux d'être parvenus à cet accord qui nous permet de mettre derrière nous ce problème relatif à des déclarations financières datant de 2007», a commenté pour sa part la banque dans un communiqué séparé, soulignant que «la SEC n'accuse pas Citi ou des employés de mauvaise conduite intentionnelle».