La banque américaine Goldman Sachs a été condamnée à verser 20,6 millions de dollars à des créanciers d'un fonds d'investissement qui a fait faillite qui l'accusaient d'avoir fermé les yeux sur les activités frauduleuses de ce fonds, selon un arbitrage en ligne samedi.

Rendue par la FINRA, un des régulateurs financiers américains, cette décision donne raison à un groupe de créanciers ordinaires floués par la faillite du fonds Bayou Group en 2005.

Ceux-ci réclamaient des dommages-intérêts à Goldman, qu'ils poursuivaient pour «fraude, manquement à ses obligations de contrôle face à une fraude, et virements frauduleux», rappelle la FINRÀ dans le compte-rendu de son arbitrage disponible sur son site Internet.

Goldman Sachs était poursuivi au titre des services de compensation qu'elle avait fournis à Bayou Group avant que celui-ci ne fasse faillite.

Le directeur général de Bayou au moment de la faillite, Samuel Israël purge une peine de vingt ans de prison après avoir reconnu avoir trompé les investisseurs sur la valeur des investissements du fonds et avoir escroqué ses clients de plus de 400 millions de dollars.

Selon le Wall Street Journal, la somme réclamée à Goldman Sachs est la plus grosse jamais demandée à la banque à l'issue d'une procédure d'arbitrage.